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PHOTOS - Vivement Dimanche : Michèle Morgan : "Etre une légende : je m’en fous !"

Vivement Dimanche : Michèle Morgan : "Etre une légende : je m’en fous !"

Invitée de Michel Drucker aujourd'hui à 14h15 et 18h50 dans <strong>Vivement dimanche</strong> sur France 2, <strong>Michèle Morgan</strong>, l?inoubliable interprète de Quai des brumes vient de fêter ses 91 ans. Interview par le magazine Télé 7 jours d?une icône du cinéma devenue peintre.<strong>Que représente pour vous cette émission où, entourée de vos proches, vous allez évoquer votre vie ?</strong>Je suis très flattée. C?est probablement la première fois que je vais voir toute ma vie défiler sous mes yeux. Ça me ravit de le faire en compagnie de ma famille, de mon clan même si, malheureusement, tous ne seront pas là. Mon fils Mike, qui nous a quittés en 2005, s?était marié trois fois ! Il m?a laissé six petits-enfants, dont certains seront présents sur le plateau. C?est une bénédiction. Je les aime énormément.<strong>Aimez-vous vous replonger dans le passé ?</strong>Je ne suis pas nostalgique. Je prends chaque jour comme il vient tout en me réjouissant d?avoir bien rempli ma vie d?artiste. J?ai réalisé mon rêve d?enfant, devenir actrice, et mes parents m?y ont encouragée. Je suis entrée au Cours Simon à l?âge de 15 ans !<strong>Vos partenaires fétiches?</strong>J?ai eu la chance de tourner Gribouille, mon premier film, à 17 ans, avec Raimu. Ça compte dans la vie d?une comédienne! Puis ce fut Gabin dans Quai des Brumes. Lors des essais, il m?a dit : <em>"Avec ces yeux-là, vous devez voyager beaucoup et en embarquer plus d?un !" </em>Il y a eu Gérard Philippe dans Les Orgueilleux et les Grandes manoeuvres. Je garde de Bourvil un souvenir ému. Cet homme-là était d?une gentillesse remarquable. <strong>Etre une légende vivante, ça vous ravit ou ça vous ennuie?</strong>Je m?en fous ! J?ai toujours fait ce que j?avais envie de faire. C?est ça qui est formidable!<strong>Vous ne tournez plus depuis 1998. Qui pourrait vous faire reprendre le chemin des plateaux ?</strong>Personne ! A mon âge, vous imaginez ? C?est fatigant un tournage. Et puis j?ai d?autres occupations : je signe des autographes à toutes les personnes qui m?écrivent, je dessine, je peins.<strong>Que peignez-vous ?</strong>Des toiles abstraites, même si je n?ai plus le même entrain. Je peins depuis 1943. Je vivais alors à Los Angeles. J?ai eu la chance que Kisling fasse mon portrait et ça a déclenché ma vocation. Aujourd?hui, je me considère comme une peintre qui a fait du cinéma.<strong>On vous a collé une image de bourgeoise glaciale éloignée de la réalité?</strong> Tout le contraire de moi. J?aime la vie - je bois un verre de Merlot tous les soirs ! -, j?aime me marrer. Et j?ai mené une existence peu conventionnelle pendant cinquante ans avec Gérard Oury (le réalisateur de La Grande Vadrouille, mort en 2006, ndlr). J?avais déjà été mariée deux fois alors je n?allais pas prendre le même risque une 3ème fois! Nous avons toujours vécu séparément. Vous savez, les femmes veulent trop. Avec les hommes, il faut avoir l?esprit large et respecter leurs besoins, si vous voyez ce que je veux dire ! Quand j?ai compris ça, j?ai vécu une vie merveilleuse. Gérard était un homme aux sentiments subtils. Nous avons été très heureux.<strong>Comment vivez-vous aujourd?hui ?</strong>Je me fous de tout! J?ai du recul donc je vieillis sereinement, avec une priorité : les êtres que j?aime. Je compte encore bien en profiter. J?ai la santé de ma mère qui est morte à 99 ans, et encore, parce qu?elle avait avalé de travers!Emmanuelle Touraine, journaliste au magazine Télé 7 jours.

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Invitée de Michel Drucker aujourd'hui à 14h15 et 18h50 dans Vivement dimanche sur France 2, Michèle Morgan, l’inoubliable interprète de Quai des brumes vient de fêter ses 91 ans. Interview par le magazine Télé 7 jours d’une icône du cinéma devenue peintre.Que représente pour vous cette émission où, entourée de vos proches, vous allez évoquer votre vie ?Je suis très flattée. C’est probablement la première fois que je vais voir toute ma vie défiler sous mes yeux. Ça me ravit de le faire en compagnie de ma famille, de mon clan même si, malheureusement, tous ne seront pas là. Mon fils Mike, qui nous a quittés en 2005, s’était marié trois fois ! Il m’a laissé six petits-enfants, dont certains seront présents sur le plateau. C’est une bénédiction. Je les aime énormément.Aimez-vous vous replonger dans le passé ?Je ne suis pas nostalgique. Je prends chaque jour comme il vient tout en me réjouissant d’avoir bien rempli ma vie d’artiste. J’ai réalisé mon rêve d’enfant, devenir actrice, et mes parents m’y ont encouragée. Je suis entrée au Cours Simon à l’âge de 15 ans !Vos partenaires fétiches?J’ai eu la chance de tourner Gribouille, mon premier film, à 17 ans, avec Raimu. Ça compte dans la vie d’une comédienne! Puis ce fut Gabin dans Quai des Brumes. Lors des essais, il m’a dit : "Avec ces yeux-là, vous devez voyager beaucoup et en embarquer plus d’un !" Il y a eu Gérard Philippe dans Les Orgueilleux et les Grandes manoeuvres. Je garde de Bourvil un souvenir ému. Cet homme-là était d’une gentillesse remarquable. Etre une légende vivante, ça vous ravit ou ça vous ennuie?Je m’en fous ! J’ai toujours fait ce que j’avais envie de faire. C’est ça qui est formidable!Vous ne tournez plus depuis 1998. Qui pourrait vous faire reprendre le chemin des plateaux ?Personne ! A mon âge, vous imaginez ? C’est fatigant un tournage. Et puis j’ai d’autres occupations : je signe des autographes à toutes les personnes qui m’écrivent, je dessine, je peins.Que peignez-vous ?Des toiles abstraites, même si je n’ai plus le même entrain. Je peins depuis 1943. Je vivais alors à Los Angeles. J’ai eu la chance que Kisling fasse mon portrait et ça a déclenché ma vocation. Aujourd’hui, je me considère comme une peintre qui a fait du cinéma.On vous a collé une image de bourgeoise glaciale éloignée de la réalité… Tout le contraire de moi. J’aime la vie - je bois un verre de Merlot tous les soirs ! -, j’aime me marrer. Et j’ai mené une existence peu conventionnelle pendant cinquante ans avec Gérard Oury (le réalisateur de La Grande Vadrouille, mort en 2006, ndlr). J’avais déjà été mariée deux fois alors je n’allais pas prendre le même risque une 3ème fois! Nous avons toujours vécu séparément. Vous savez, les femmes veulent trop. Avec les hommes, il faut avoir l’esprit large et respecter leurs besoins, si vous voyez ce que je veux dire ! Quand j’ai compris ça, j’ai vécu une vie merveilleuse. Gérard était un homme aux sentiments subtils. Nous avons été très heureux.Comment vivez-vous aujourd’hui ?Je me fous de tout! J’ai du recul donc je vieillis sereinement, avec une priorité : les êtres que j’aime. Je compte encore bien en profiter. J’ai la santé de ma mère qui est morte à 99 ans, et encore, parce qu’elle avait avalé de travers!Emmanuelle Touraine, journaliste au magazine Télé 7 jours.