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Il y a quelque chose d’envoûtant car malaisant sans pour autant qu’on se sente manipulé dans le nouveau Patricia Mazuy (Peaux de vaches). L’histoire de deux demi- frères aux tempéraments diamétralement opposés – un policier ambitieux et un marginal sans réel but dans une existence faite d’errance – qui se retrouvent, après la mort de leur père, autour d’un bowling, laissé par ce dernier en héritage. Le climat à couper à couteau de violence vous happe dès les premiers plans, grâce au remarquable travail à la lumière de Simon Beaufils (Antoinette dans les Cévennes) et cette atmosphère tient en haleine au fil d’un récit cependant trop lisible, une fois passé un moment- choc dont on vous laisse la surprise. Cette réflexion autour de la masculinité toxique faisant fi de tout naturalisme aurait gagné à être resserrée et dépouillée de quelques symboles et archétypes sur- signifiants.