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Dans les années 40, des centaines d’enfants nés de soldats allemands et de Norvégiennes ont été arrachés à leur mère et placés dans des orphelinats en Allemagne. Devenus grands, certains ont été utilisés comme espions par la Stasi. Fondé sur ces faits réels et sur un roman de Hannelore Hippe, D’une vie à l’autre tisse son intrigue entre documentaire, mélo et film d’espionnage. Personnages se
retrouvant le jouet des circonstances, famille au bord de l’implosion, hommes de l’ombre prêts à faire disparaître les gêneurs... Cette enquête sur le mensonge dont les couleurs passées sont parfois traversées par des éclats rouge vif reste classique dans sa forme. Sur le fond, elle ménage quelques surprises en dévoilant, avec l’évocation des « enfants de la honte », un pan peu reluisant de l’histoire. Au sein d’une distribution impeccable, Liv Ullmann et Juliane Köhler, mère et fille à l’écran, suscitent des émotions fortes en jouant la carte de la retenue et de la délicatesse.
Toutes les critiques de D'une vie à l'autre
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Une réussite.
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Ce film est absorbant, bien joué, haletant, les évènements sont impénétrables.
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Entre polar et drame identitaire, le film, porté par la comédienne Juliane Köhler, distille une petite musique sourde, lourde des violences du passé.
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D’une vie à l’autre se déroule dans un bouillon de rage avec un gouvernement qui a autorisé l’auto destruction. Maas traite Karine avec compassion comme une victime abimée par la vie.
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Les acteurs –Juliane Köhler en tête– sont formidables, et le suspense est fort bien alimenté.
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Inspiré de faits réels, ce beau film grave, habité par des acteurs remarquables, révèle un pan méconnu de l’histoire de l’Europe. Romanesque et vrai, intriguant et bouleversant.
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Il y a du Millénium dans ce polar, tant il ne cesse de surprendre par ses rebondissements. Il y a aussi de La vie des autres et de son ambiance paranoïaque dans ce film d'espionnage qui pointe les excès de la RDA.
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L’intrigue est mitigée, et le dénouement tant attendu est minable, mal présenté, à la limite du risible.
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Un univers de complots et de mensonges qui intrigue, même si la forme, banale, tire vers le film d'espionnage à l'ancienne.
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Ce regard sur la guerre et la politique qui détruisent des vies est sinueux mais vaut la peine d’être résolu.
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Sur une toile de fond historique avérée et passionnante, le film de Georg Maas n’en tire que partiellement parti pour un thriller bancale et au final tout juste convaincant.
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Georg Maas réveille habilement les classiques ambiances de guerre froide, de paranoïa, de manipulation à travers un scénario qui n’en reste pas moins efficace. En prime, on retrouve la grande Liv Ullmann.
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Deux pays, deux vies, font par conséquent deux films : un drame familial peu banal et un film d'espionnage efficace. Mais la mise en scène ne tire pas parti de cette potentielle schizophrénie.
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Si le récit est entraînant et le sujet peu connu et passionnant, Maas reste engoncé dans des problématiques peu approfondies sans vraiment nous surprendre alors que le récit se veut à suspens.
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Ce thriller politique lève le voile sur la condition douloureuse d'enfants issus de ces amours réprouvées avec l'occupant. Il est regrettable, au vu de son puissant sujet, que le réalisateur se laisse submerger par sa propension à esthétiser outre mesure son film.
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Avec un air de La Vie des autres, D'une vie à l'autre dénonce les pratiques de la Stasi dans l'Allemagne de l'Est des années 1980. Intéressant, quoique inabouti.
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Ces faits authentiques découverts malgré la destruction hâtive d'archives par la Stasi, fournissent son intrigue de thriller, habilement diffusée dans la vie ordinaire. En dépit d'une réalisation sans raffinement, le film a le grand intérêt de mettre en perspective la destinée tragique des enfants du Lebensborn, à travers trois époques successives. De bons comédiens apportent à l'épisode historique ses tragiques résonances intimes. Reste du Lebensborn un amer désastre humain.
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"D'une vie à l'autre" imagine que les destins des vrais et des faux enfants ont pu s'entrecroiser, et se constitue en drame familial avec acteurs pétrifiés, envahi par un commentaire musical peu subtil.
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Une fiction emberlificotée sur deux époques, années 60 et 90, traitée avec une lourdeur académique et une gravité papale. Le pseudo-thriller haletant tourne vite au mélo harassant.
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Par le prisme du drame familial induit par cette révélation, le récit entend instruire l’épais dossier de la double peine allemande : nazisme et communisme. Mais ne décolle pas d’un mélo trop psy (ma mère n’est pas mère, ma femme est une menteuse), surligné par une overdose de violonneries à hurler.