Toutes les critiques de Hiver à Sokcho

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thierry Chèze

    Un film sur un fil, dans un entre- deux permanent mais sans jamais bégayer. Pour son premier long, Koya Kamura réussit une adaptation tout en délicatesse du roman d’Elisa Shua Dusapin. Ou comment l’arrivée de Yan auteur français de BD dans une ville de Corée du Sud, va impacter en profondeur le quotidien routinier d’une Coréenne de 23 ans, employée de l’hôtel où il s’installe. Car sa présence réveille en elle une blessure jamais cicatrisée : son abandon par son père, français, sur lequel sa mère est avare de confidences. Hiver à Sokcho raconte donc une quête impossible, celle de trouver dans le comportement de Yan, taiseux et mystérieux, des pistes de réponses à ses interrogations, alors que, de fait, rien ne les rapproche. Porté par le duo Bella Kim- Roschdy Zem et leur éventail de nuances dans les silences, Hiver à Sokcho séduit par le contraste entre la violence intime de ce qui s’y joue et la douceur enveloppante de sa mise en scène.