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L'aigle de la neuvième légion est une série B qui déploie un sens de la démence que l'on croyait perdu et obéit à un penchant décomplexé pour la brutalité virile. Il suffit de voir les Barbares avec leurs peintures rituelles de fous, ou la fascination morbide avec laquelle le cinéaste observe son héros en train de de se briser. Derrière la barbarie, Mcdonald dresse aussi un portrait schizo de l'impérialisme yankee. Il prend le temps de réfléchir à la mise en scène du pouvoir, aux dérives d'un empire prêt à tout pour étendre son autorité et aux rapports oppresseurs/opprimés.
Toutes les critiques de L'Aigle de la Neuvième Légion
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un péplum étonnamment réaliste (…)Très loin de Gladiator et des grosses productions à effets spéciaux.
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L’Aigle de la Neuvième Légion est un film de chair et de sang désossé par la brume. (…) le film est bien « agréable ». Channing Tatum et Jamie Bell (Esca) sont performants.
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L'aventure tourne à la crise existentielle, avec sous-texte crypto-gay. Boiteux mais beau.
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Le film a aussi les atours du film d’aventures à l’ancienne et ménage un joli sens des combats, éclairés chichement dans une Ecosse fantasmatique et hostile.
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Un récit historique, épique et sauvage dans une Ecosse terrifiante, marqué par la réalisation puissante de Kevin Macdonald, l’auteur du Dernier roi d’Ecosse, et le jeu viril d’un Channing Tatum enfin convaincant !
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Adepte d’un cinéma à l’ancienne, Kevin Macdonald (« le Dernier Roi d’Ecosse ») a réalisé un western aux airs de péplum. Un film d’aventures comme on n’en fait plus sur les rapports de pouvoir entre un centurion et son esclave, où priment l’honneur et l’amitié virile. Le périple en terres inconnues de ce vaillant Romain (Channing Tatum, rigide à souhait) dont les repères se délitent au contact d’une tribu sauvage pourrait être celui d’un GI dans l’Afghanistan d’aujourd’hui. A chaque époque son impérialisme.
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S'il distrait les amateurs de chevauchées épiques, le film ne parvient pas à convaincre du charisme de Channing Tatum (…) de combattant buté et au regard inexpressif. Dans le rôle de l'esclave, Jamie Bell, (…) prouve, lui, que Steven Spielberg a eu raison de lui confier le rôle de Tintin dans son film adapté d'Hergé.
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Au fond, Kevin Macdonald a moins réalisé un péplum qu’un western
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Cet aigle aigle déplumé se crashe avant de prendre son envol. Le film se veut épique mais, à part une ou deux bagarres efficaces, l'action reste peu palpitante et la tension inexistante.