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Bien que l'histoire de cette jeune "repentie" soit exemplaire, son adaptation en fiction n'arrive jamais à la hauteur du courage de la véritable héroïne. Ni l'interprétation de l'actrice Veronica d'Agustino (...) ni celle de Gérard Jugnot (...) ne permettent de donner un relief sincère à une réalisation qui hésite constamment entre l' éminemment théâtral et un réalisme quasi documentaire.
Toutes les critiques de La Sicilienne
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Inspiré du combat héroïque de Rita Atria, ce drame qui, certes, n'a pas la force cinématographique de Gomorra, rend hommage à ceux qui osent défier la Pieuvre et, plus largement, résister à toute forme d'oppression. Doublement précieux donc.
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Marco Armenta se laisse tenter tantôt par le mélodrame (...), tantôt par le film politique à l'italienne, à la manière de Francesco Rosi. (...) Heureusement pour le film, il s'est trouvé une Sicilienne pour interpréter le rôle titre. La jeune Veronica d'Agostino est formidable de résolution, d'intensité. C'est elle qui fait approcher la vérité de cette vie brisée. Décidément, quand on la voit de son pays d'origine, la mafia perd beaucoup du charme vénéneux que lui prêtent les films et les séries américaines.
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Le juge, inspiré des magistrats assassinés Borsellino et Falcone, est interprété par Gérard Jugnot, convaincant malgré le doublage en italien. Ensemble, Rita et lui vont s'attaquer à la Pieuvre, à armes forcément inégales... Le récit de leur combat n'atteint pas la puissance dramatique de Gomorra, de Matteo Garrone. Mais le destin de cette adolescente rebelle, reniée par les habitants de son île et par sa mère, rend tragique ce film à thèse qui parvient à ne pas être qu'un « mafia movie » de plus.
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Le récit cherche le réalisme et évite le pathos. Sans égaler l'époustouflant Gomorra, il rend attachant le combat de ces deux résistants.