-
Le cinéma d’Eugène Green est foncièrement honnête. Que la situation soit poétique ou triviale, il laisse voir d’emblée les fortes particularités de son travail formel : le goût du décor, des postures picturales, du beau français et des liaisons si bien faites qu’elles semblent fort étranges aux oreilles et aux langues paresseuses qui sont les nôtres.
-
Un vaudeville mystique au charme surprenant.
-
Le film est peut-être moins surprenant que ceux tournés par Eugène Green précédemment. Mais il est harmonieux, soigné dans son excentricité, beau à voir autant qu'à entendre, notamment lors d'un magnifique moment chanté de Domenico Mazzocchi.
-
Le cinéaste en profite aussi pour croquer le milieu littéraire avec une ironie savoureuse, notamment lors d’une hilarante séquence de cocktail pour la remise du prix Conlong, mélange de mondanités, de fatuité et de “desperatly would be” comme on dit dans la langue de la “barbarie”.
-
Green livre de Paris une image à la fois familière et singulière. Bref, il fait son cinéma, qui ne ressemble qu'à lui et dont une des vertus, où certains se plairont à voir un défaut, est qu'il ne va pas avec tout.