Toutes les critiques de Le sens de la vie pour 9.99 $

Les critiques de Première

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    Le romancier et cinéaste Etgar Keret (Les Méduses) a lui-même signé cette adaptation de certaines de ses nouvelles, méditations tragi-comiques et poétiques sur le genre humain. Le choix de l’animation en pâte à modeler pour retranscrire son univers à mi-chemin entre réalisme et fantastique s’imposait donc. La première séquence, face-à-face explosif entre un SDF et un passant, dénote d’emblée une justesse dans l’écriture et une direction artistique aboutie qui légitiment le travail de la réalisatrice Tatia Rosenthal. Belle lumière, finesse des décors urbains, expressivité des personnages... Critique du conformisme (social et amoureux), Le Sens de la vie pour 9,99 $ est un pur film d’auteur qui a juste le défaut de se prendre un peu trop au sérieux. La vie, après tout, n’est pas qu’une affaire de gravité.

Les critiques de la Presse

  1. Télérama
    par Aurélien Ferenczi

    Il y a là un catalogue, bourré d'humour noir et de cruauté, de petits dérèglements qui vireraient sans cesse à l'extraordinaire. Avec leurs visages qui rappellent les peintres allemands de la nouvelle objectivité Otto Dix ou Rudolf Schlichter, ces personnages cherchent un apaisement, impitoyablement refusé. Le Sens de la vie pour seulement 9,99 $ (...), ça sent évidemment l'arnaque. Mais le miroir déformant de nos doutes et interrogations pour le prix d'une ­place de cinéma, réductions possibles, ça vaut le coup.

  2. Le Monde
    par Thomas Sotinel

    Le titre du film respire la dérision, son scénario est tout imprégné des sentiments, des sensations et des idées qu'engendrent les désenchantements de l'âge adulte. Et pourtant les maquettes des décors, les miniatures qui servent d'accessoires et les poupées qui remplacent les acteurs évoquent irrésistiblement l'enfance. La rencontre entre ces deux versants de la vie produit une espèce de choc thermique aux effets ravissants et troublants.

  3. Pariscope
    par Virginie Gaucher

    La réalisatrice Tatia Rosenthal adapte des nouvelles de l’auteur israélien Etgar Keret, dont le ton rappelle Raymond Carver et ses « Short cuts » et raconte une fable entre fantastique et réalisme, soutenue en cette dualité par le choix de l’animation. Ce sont des marionnettes de pâte à modeler qui jouent ces personnages en quête de bonheur. De la cruauté, de la tendresse, de l’onirisme, de l’amour fou, de la cocasserie : des thèmes universels abordés dans un film singulier et troublant.