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Ce résumé cerne les enjeux shakespeariens évidents du premier film du surdoué Robin Pront. Élevés par une mère mal-aimante (et un brin caricaturale; les scènes les moins réussies sont avec elle), Kenneth et Dave sont les produits d’un environnement sociofamilial défaillant sur lequel ne s’appesantit pas le réalisateur. Celui-ci préfère mettre méthodiquement en place les pièces de la tragédie annoncée. Comme dans tout bon film noir, le mensonge structure les différents arcs narratifs jusqu’au final, dans la forêt des Ardennes, où les choix graphiques de Pront (forts contrastes, couleurs éteintes, cadrages et mouvements millimétrés) impressionnent et témoignent d’un puissant pouvoir d’évocation. L’intensité de l’affrontement qui s’y fait jour, renforcée par l’irruption de nouveaux personnages aussi imprévisibles qu’inquiétants, et le dénouement choquant (d’ores et déjà le meilleur twist de l’année) impose d’emblée Robin Pront comme un réalisateur qui compte. Le producteur Bart Van Langendock, à l’origine de l’éclosion de Michael R. Roskam (Bullhead), a décidément du nez.
Toutes les critiques de Les Ardennes
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...) un thriller nerveux et passionnant.
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La dimension la plus prenante de ce premier long métrage (...) tient tout entière dans l’interprétation de Kevin Jansens, qui fait passer une impression de force brute, d’une violence perpétuellement sur le point d’exploser, déterminant la conclusion tragique de ce récit.
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On ne rigole pas vraiment dans des cités déprimantes ou des campagnes angoissantes. Pourtant un vent de folie transforme toujours ce qui pourrait être totalement plombant en poème déjanté.
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Il manque peut-être une ou deux idées de scénario pour parfaire la chose et ces Ardennes glisserait vers le banal, n'était une dernière partie particulièrement réjouissante qui pousse l'intrigue vers du gore de bande dessinée amusant, histoire de finir en beauté.
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La violence gicle, la tension ne retombe jamais, jusqu'à un dénouement fatal, sanglant, barjo. Et profondément désespéré.
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Dire que l’on en ressort ébranlé de la projection est un doux euphémisme. Les Ardennes est un choc cinématographique !