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João Nuno Pinto a bien révisé son Coppola et son Herzog avant de signer son deuxième long métrage, l’histoire d’une descente aux enfers d’un soldat paumé dans la savane mozambicaine, en 1917. Sous influence manifeste, il s’essaie au grand film malade, plein de plans floutés, de divagations surréalistes, de cauchemars affreux et de rencontres étranges prétextes à des monologues philosophiques abscons postillonnés par des personnages sales et en guenilles. L’agacement profond, ressenti devant tant de références mal digérées, est décuplé par le découpage façon puzzle de Pinto qui finit de perdre le spectateur. Lequel se raccroche tant bien que mal à la beauté de la photo et à certaines séquences païennes, proches du cinéma bis, qui ont le mérite de le sortir de sa torpeur.