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Pour son deuxième long métrage, Clément Schneider (Etudes pour un paysage amoureux) met en scène un jeune moine confronté en 1792 aux idées des troupes révolutionnaires venues réquisitionner le couvent où il vit... et tout particulièrement à leur quête épicurienne de plaisir à tout prix qui va métamorphoser son existence. S’embarquer comme ici dans un film d’époque autoproduit sans moyen est un défi délicat à relever. Car tout se joue alors sur le verbe. Or c’est précisément là que le bât blesse. Schneider lorgne du côté de l’épure d’un Bresson mais se noie dans de longs dialogues tantôt verbeux, tantôt abscons, tantôt poseurs – et le plus souvent les trois à la fois – que peinent à dire sans ânonner la quasi-totalité des comédiens devant sa caméra. A une exception notable : Quentin Dolmaire qui dans le rôle du jeune moine s’éveillant fait mieux que confirmer tous les espoirs placés en lui depuis Souvenirs de ma jeunessed’Arnaud Desplechin qui l’avait révélé.