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Après trois ans d’absence, Yusuke revient chez lui. Kiyoshi Kurosawa le filme comme s’il était un spectre de son terrifiant "Kaïro" (2001). Et pour cause Yusuke est mort. Son épouse, Mizuki, reçoit la nouvelle avec simplicité et l’accompagne même à la rencontre d’autres fantômes souhaitant rester auprès de leurs proches. Mais à mi-parcours, Kurosawa rebat les cartes, redoutant l’effet catalogue de son récit et la linéarité du road-movie. La route devient alors sinueuse, l’émotion s’infiltre jusque dans les intrigues parallèles et le cinéaste japonais ménage des pauses à teneur métaphysique. La marque d’un auteur en perpétuelle réinvention, ce que son prochain film, tourné en France, devrait confirmer
Toutes les critiques de Vers l'autre rive
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Tout se passe dans le cadre, il suffit de regarder attentivement, la lumière, les reflets, la fixité, le mouvement, comparer les images et leurs variations. Kiyoshi Kurosawa fabrique son film comme un compositeur de musique classique. Merci à lui de nous rappeler que le cinéma peut aussi être un art.
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Kurosawa est constamment éblouissant dans sa manière de conjoindre des idées de mise en scène (...)
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Kurosawa est constamment éblouissant dans sa manière de conjoindre des idées de mise en scène (...)
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Des scènes d’une poésie et d’une beauté incroyables jalonnent en outre le long-métrage, autant d’expressions de l’éphémère, de la disparition, mais aussi de la quiétude qui succède à la mort
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Des scènes d’une poésie et d’une beauté incroyables jalonnent en outre le long-métrage, autant d’expressions de l’éphémère, de la disparition, mais aussi de la quiétude qui succède à la mort
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La mise en scène de l’apparition/disparition de Yusuke est superbe : la caméra de Kurosawa, comme la virtuosité des raccords du montage, suscite le trouble et l’étrangeté par ses cadrages, surcadrages, décadrages.
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La mise en scène de l’apparition/disparition de Yusuke est superbe : la caméra de Kurosawa, comme la virtuosité des raccords du montage, suscite le trouble et l’étrangeté par ses cadrages, surcadrages, décadrages.
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(...) un film magnifique, admirable d’épure, sur l’irréductible idéalité du couple.
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(...) un film magnifique, admirable d’épure, sur l’irréductible idéalité du couple.
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Faire simple sur un sujet improbable, envelopper son propos de délicatesse, poser avec douceur la question du destin entre ces deux parenthèses qu'est l'existence : Kurosawa parvient à tout cela (...)
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Faire simple sur un sujet improbable, envelopper son propos de délicatesse, poser avec douceur la question du destin entre ces deux parenthèses qu'est l'existence : Kurosawa parvient à tout cela (...)
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Il semblerait bien que Kiyoshi Kurosawa soit parvenu à un lumineux et splendide dépassement de son art, à une sorte d’épure débarrassée de ce qui, de l’épouvante cinématographique nippone, résistait encore à sa singularité.
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Sans rentrer dans aucune case, ce conte délicat émeut par sa façon d’évoquer le décès, le manque et le sentiment amoureux par le biais de diverses rencontres.
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Une œuvre visuellement splendide, à la lumière travaillée, dont la délicatesse et l’onirisme font oublier quelques longueurs.
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Sans rentrer dans aucune case, ce conte délicat émeut par sa façon d’évoquer le décès, le manque et le sentiment amoureux par le biais de diverses rencontres.
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Ce n’est pas une grande nouvelle mais Kiyoshi Kurosawa est un grand metteur en scène, créant le trouble par de simples raccords, par la disposition des présences dans des espaces géométriques et souvent symétriques, un travail sur l’état des corps et des visages.
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Jamais les apparitions désignées comme spectrales dans ses films ne s’y étaient présentées sous un jour si calme et apaisé, et l’inquiétude consubstantielle à l’art du cinéaste n’était parue si gazeuse, impalpable évanescence en suspension, qu’en ce conte qui prend la forme d’une quête insoluble aux pas mesurés
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Ce mélo poétique évolue sur un fil ténu entre réalisme et surnaturel avec cet art de faire surgir l'extraordinaire sans écraser l'ordinaire par une mise en scène subtile (...)
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(...) un grand film de maturité, où la familiarité ancienne du cinéaste avec les fantômes l'amène à une bouleversante réflexion existentielle.
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La beauté du geste cinématographique tient de son évidence: un jour, Yusuke réapparait dans l'appartement familial et jamais sa présence n'est remise en question.
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(...) un grand film de maturité, où la familiarité ancienne du cinéaste avec les fantômes l'amène à une bouleversante réflexion existentielle.
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La beauté du geste cinématographique tient de son évidence: un jour, Yusuke réapparait dans l'appartement familial et jamais sa présence n'est remise en question.
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Ce mélo poétique évolue sur un fil ténu entre réalisme et surnaturel avec cet art de faire surgir l'extraordinaire sans écraser l'ordinaire par une mise en scène subtile (...)
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Les trois premiers quarts d’heure s’avèrent pourtant riches en émotions. L’étrangeté poétique emballe (...) Sauf qu’un certain systématisme s’installe et "Vers l'autre rive", dont la durée du récit est étirée artificiellement, devient trop mécanique, incapable de renouveler ses enjeux, qu’il répète inlassablement jusqu’à l’ennui épuisé du spectateur.
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(...) un mélo trop fantomatique pour émouvoir.
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(...) un mélo trop fantomatique pour émouvoir.
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On finit par se lasser de ses deux protagonistes principaux, et par s’ennuyer ferme, perdu dans un cheminement alambiqué, au bout du compte un peu vain et lesté de décors et costumes gentiment passés de mode.