Après une pause ciné de vingt-trois ans, Alejandro Jodorowsky s'offre un come-back en forme d'autobiographie. La Danza de la realidad est un film délicat, sensible et accueillant qui crée des passerelles entre ses traumas, ses fantasmes et ses souvenirs et livre un puzzle onirique luxuriant qui n’a pas pour autant la verve vénère du gourou chilien.C’est ce qui sort de cette interview. A 84 ans, Jodo, partisan des "films qui ouvrent les esprits", nous explique comment le cinéma d'aujourd'hui cherche à "créer des addicts" et des consommateurs. Comme Iron Man 3 et ses ventes de bagnoles, ou Leonardo DiCaprio et ses pubs pour des montres. Plus surprenant, même le superbe Mud - Sur les rives du Mississipi de Jeff Nichols n'échappe pas à cette critique, Jodo soulignant que dans ce film classé comme indépendant on y trouve moyen de caser du placement de produit...Bref, le cinéaste tire sur le cinéma mainstream et sur tout ce qui bouge. Et vous savez quoi ? Ca fait un bien fou !