Le nouveau film de Martin Scorsese avec Leonardo DiCaprio et Robert De Niro n’est pas non plus un western, précise l’actrice.
La sortie du prochain Martin Scorsese approche à grands pas. Projeté au Festival de Cannes en mai dernier, Killers of the Flower Moon débarque sur Apple tv en octobre. Le film, qui durera 3h26, sera plongé au cœur de l’Amérique des années 20, et se concentrera sur la communauté Osage. Ce peuple, qui vit dans l'Oklahoma, a fait fortune grâce au pétrole qui foisonne sur leurs terres. “La richesse de ces Amérindiens attire aussitôt la convoitise de Blancs peu recommandables qui intriguent, soutirent et volent autant d’argent Osage que possible avant de recourir au meurtre…”, précise le synopsis. Le FBI va alors envoyer l’un de ses agents pour mener l’enquête.
À l’affiche, on retrouve notamment Lily Gladstone (The Unknown Country, Certain Women), qui interprète Molly Burkhart. Cette dernière est mariée à Ernest Burkhart (Leonardo DiCaprio), un éleveur de bétail dont l’oncle William Hale (Robert De Niro) est déterminé à s’approprier le pétrole de la réserve. “On ne peut pas dire non” à une proposition de Scorsese, affirme la comédienne. D’autant plus qu’elle semble satisfaite du regard apporté sur les populations indigènes dans le long-métrage.
Killers of the Flower Moon : tout ce qu'on sait sur le nouveau Martin ScorseseLe scénario a d’abord été créé à partir du livre éponyme de David Grann, qui n’était d’ailleurs pas une fiction mais une enquête journalistique. Au départ, l’histoire du film était centrée sur le FBI, avant de pivoter vers un focus sur les Osage et la suite de meurtres survenus durant cette période.
“Ce n’est pas une histoire de sauveur blanc”, affirme Gladstone à Vulture. “Ce sont les Osage qui disent ‘Faites quelque chose. Voilà de l’argent, venez nous aider”, ajoute-t-elle. Pourtant, selon l’actrice, raconter des histoires en lien avec les populations indigènes est toujours “à double tranchant”.
“On voudrait que davantage d’autochtones racontent l’histoire des autochtones, mais on veut aussi que les ‘maîtres’ y prêtent attention. L’histoire de l’Amérique n’a pas d’histoire sans celle de ces peuples”, explique-t-elle.
Descendante des tribus Nimíipuu et des Pikunis, l’actrice qui a grandi dans la réserve indienne de Blackfeet (Montana) avant de s’installer à Seattle, est catégorique : Killers of the Flowers n’est pas non plus un Western. Et c’est tant mieux, car elle n’approuve pas l’image que ce genre cinématographique a traditionnellement projeté sur les populations indigènes.
“Dans ces films, on est tellement déshumanisés qu’on a l’impression de faire partie du paysage, plutôt que d’être des humains qui racontent une histoire”, a-t-elle déploré dans une interview accordée à Empire en juillet dernier.
Gladstone décrit finalement ce film comme une “grande tragédie américaine”. Killers of the Flower moon sortira le 18 octobre prochain. Au casting, on retrouve également Jesse Plemons, Brendan Fraser et John Lithgow.
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