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PHOTOS - Eastwood, Ozu et Polanski : les 10 influences de Wolverine

Josey Wales hors-la-loi

A la fin de la guerre de Sécession, un paisible fermier voit sa femme et son fils massacrés par des pillards nordistes. Il s'associe à des renégats sudistes pour mener sa vengeance et traverse les US assoiffé de vengeance? Mais jusqu?où ? Une version humaniste de Pale Rider et l'un des plus beaux westerns de Clint Eastwood grâce à des ruptures de ton surprenantes, romantique et utopiste.

Chungking Express

L'un des plus beaux films de Wong Kar Wai. L'histoire de deux flics lâchés par leur petite amie. Le matricule 223 noie son chagrin dans un bar de Chungking. Le matricule 633 passe chaque soir au Midnight Express, un fast-food. Dans Hong Kong l?agitée, des histoires de jeunes gens et jeunes filles livrés aux affres de la solitude en milieu urbain. Un film à l'énergie volcanique, aux ruptures de rythme constantes, qui carbure au désir et à la beauté envoutante de son quatuor d'acteurs.

Le Narcisse noir

Cinq nonnes de Calcutta doivent créer une mission dans un palais désaffecté perdu au beau milieu de l'Himalaya. Soeur Clodagh dirige l'expédition et se heurte au séduisant Dean, l'Occidental du coin, Britannique au franc-parler et aux moeurs dissolues. Malgré leur courage, les soeurs sentent leur foi vaciller... Quête spirituelle en huis clos à l'image magnifique, Le Narcisse Noir est l'un des fleurons de la filmographie de Michael Powell.

Herbes Flottantes

Une troupe de kabuki débarque dans un petit port du Japon. Des années plus tôt, Komajuro, l'acteur principal, y a vécu une aventure passionnelle et a laissé un fils, Kiyoshi. La maîtresse de Komajuro découvre son secret et envoie une actrice de la troupe séduire Kiyoshi. Un des sommets du style d'Ozu avec ces plans filmés ras du sol, l'absence de mouvements d'appareils et surtout cette familiarité et ce sentiment d'éternité qui se dégage de chaque plan... Un chef d'oeuvre.

French Connection

La police américaine enquête sur la filière française par laquelle transitent d'importantes quantités de drogue. Jusqu'à présent, les grands patrons de ce trafic n'ont pu être mis sous les verrous. Mais Jimmy Doyle et Buddy Rosso, deux flics de choc, mènent les recherches, bien décidés à réussir là où leurs prédécesseurs ont échoué. Leur enquête les conduit dans une boîte de nuit, où ils ne tardent pas à repérer deux trafiquants d'héroïne. Ils prennent l'un d'eux en filature, Sal Boca, et se retrouvent devant une modeste maison de Brooklyn, une petite confiserie... C'est là que commence vraiment le polar 70?s le plus fou. L?histoire d?un flic obsédé qui va TOUT faire pour démanteler ce réseau de drogue. Courses-poursuite, flingage, trahison : le sommet du cool.

13 assassins

13 samouraïs sont recrutés pour se lancer dans une mission suicide consistant à assassiner le futur Shogun, un tyran sanguinaire. Takashi Miike développe des thèmes universels comme l'honneur, le courage, l'amitié  tout en faisant la part plus que belle aux affrontements sanglants. Le cinéaste remake (de manière ultra-violente) le classique nippon de Eichi Kudo et dépoussière le chambara. Parce que réinventé par l?hystérique Miike, le film de sabre japonais n?a jamais fait aussi mal !

La trilogie du Samourai

La vie et le parcours de Miyamoto Musashi, le plus grand sabreur japonais. Incarné par Toshiro Mifune, ces trois films épiques signés Hiroshi Iganaki suivent les combats et les affres existentiels de ce guerrier solitaire qui défend la veuve et l'orphelin dans les temps troublés du moyen-âge nippon. Tout comme Musashi est l'archétype du guerrier nippon, la trilogie d'Iganaki est un peu le mètre-étalon du chambara 50's.

Le rapport à Wolverine

James Mangold aurait pu nous expliquer le lien entre cette love story sino-gay et son film de super héros. Surtout que la bande-annonce montre Serval et Jean Grey se rouler des pelles. Même si un comics vient récemment de faire de Wolverine une icône gay (il embrassait Hercule), on voit mal Mangold s?aventurer sur ce terrain là. Reste alors le sentiment de l?exil et surtout, le style. Wong Kar Wai (encore lui) poussait dans le rouge le m'as-tu-vu du visuel contemporain : photo flashy ; stylisme des costumes; altercation permanente du noir et blanc et de la couleur ; discordance des rythmes du montage (les scènes speed et syncopées interrompues par des respirations plus contemplatives)... Bref, entre <em>Chungking Express</em> et Happy Together, Mangold essaie de nous dire que son Wolverine pourrait être un nouveau manifeste poétique. Sérieux ?

Le rapport à Wolverine

La barbe de Logan fait immédiatement penser à celle d?Eastwood dans son western crépusculaire. Sauvage et violent, Logan/Wolverine est un <em>outlaw</em> (un hors-la-loi) qui, comme Wales, n?a qu?une seule ambition : déposer les armes pour revenir à la civilisation. Pour se reconnecter aux hommes. Mais comme chez Eastwood (même quand on est mutant), les cicatrices ne disparaissent pas si facilement?

Le rapport à Wolverine

De ce que laisse voir la bande-annonce, James Mangold emprunte beaucoup à l?esthétique de Wong Kar Wai : les nimbes urbaines de Hong Kong, ses néons, ses décors flashy. Mais ira-t-il jusqu?à radicaliser son style et proposer les ralentis, les accélérés et la direction artistique capiteuse de WKW ? En clair, Wolverine peut-il vraiment être un blockbuster antonionesque ?

Le rapport à Wolverine

Située dans des Indes immémoriales et exotiques, cette aventure recourt davantage aux artifices du studio technicolor qu?au pays réel qu'elle est censée recréer. Les trucages et les décors signé d?un génie du maniérisme primitif (Poppa Day) donnent une tonalité surréaliste au film qui traduit l?affolement de l?imagination. Allez, on rêve : et si Wolverine était un grand film halluciné, un sommet d?esthétisme vertigineux qui croise Freud et de D. H. Lawrence ? Et si le film de Mangold marchait sur les traces de Powell et d'un certain cinéma vénéneux ? 

Chinatown

JJ Gittes, détective minable spécialisé dans les constats d'adultère, est engagé par la troublante Evelyn Mulwray, qui soupçonne son mari, un fonctionnaire du service des eaux, d'entretenir une maîtresse. Gittes ne tarde pas à surprendre Mulwray en compagnie d'une jeune femme. Mais le détective découvre vite qu'on s'est servi de lui pour discréditer Mulwray, fonctionnaire intègre opposé à la construction d'un réservoir d'eau dans la vallée de San Fernando. Comme si cela ne suffisait pas, le limier apprend bientôt que la femme qui l'a engagé n'est pas la vraie Evelyn Mulwray... Au-delà de son script volontairement incompréhensible, <em>Chinatown</em> raconte l?histoire d?un détective privé masochiste qui se fait casser la gueule, le nez et tente d?enlever le pansement qui masque les plaies d'une société en décomposition pour constater les dégâts. Mais il enlève le pansement lentement, ce qui fait toujours très mal.  

Le rapport à Wolverine

« <em>Si j?ai accepté de le réaliser, c?est parce qu?il ne s?agit pas d?un film comic book conventionnel. Sur le papier, le script a beaucoup plus en commun avec </em>Josey Wales<em> ou </em>Chinatown<em>. Ici, Logan est perdu dans un monde insulaire, dans la culture japonaise, dans la culture des gangsters et des ninjas</em> ». Mangold entend réaliser un film hommage au noir, du coup impossible de ne pas passer par ce chef-d'oeuvre. Par son esthétique autant que par la présence, dans le rôle du manipulateur, de <strong>John Huston</strong>, <em>Chinatown</em> s?inscrit dans la tradition du polar. Mais loin de se limiter à la reproduction scolaire des décors et éléments caractéristiques d'un genre défunt, Roman Polanski y apportait son regard et ses obsessions pour le rendre plus abrasif. Mangold veut sans doute se mesurer à cette ambition?

Le rapport à Wolverine

Peu de chance pour que Wolverine soit une romance sentimentale comme ces <em>Herbes Flottantes</em>. Mais James Mangold a déjà évoqué sa fascination pour le cinéaste japonais : « <em>Yasujiro Ozu est sans doute le plus grand cinéaste dont les geeks n?ont jamais entendu parler. Un poète, un humaniste et un styliste? Je pourrai recommander ses films à ceux qui pensent que le cinéma c?est plus que des mouvements de caméra</em> ». On peut s?attendre à ce que son film ne soit pas uniquement technoïde et brutal, mais qu?il s?arrête parfois pour laisser vivre ses personnages et délivre des moments de suspension et de pure poésie? Pour info, les herbes flottantes sont, dans la poésie japonaise, une allégorie pour les errements ou une vie sans but. Et Oz fut sans doute le plus grand peintre de la souffrance humaine, un grand cinéaste existentialiste. Chez le cinéaste japonais - et ça pourrait être une des morales de Wolverine -, la tristesse, la solitude et la mort ne sont tolérables que quand elles nous sont devenues familières.

Le rapport à Wolverine

James Mangold voudra sans doute retrouver le réalisme blafard de William Friedkin et sa tension. Et dans le registre du film noir, les performances exaltées de Gene Hackman et Marcel Bozuffi, les poursuites haletantes, la réalisation efficace restent simplement indépassables. On peut aussi s?amuser à comparer « Popeye » et Logan, deux têtes brulées qui ne respectent rien, des anti-héros qui se battent, à leur manière, pour faire triompher le Bien.

Le rapport à Wolverine

Pas compliqué de voir que, pour ses scènes de combat, <strong>James Mangold</strong> essaiera de s?aligner sur les chorégraphies barbares de Takashi Miike. <em>13 Assassins</em> est pourtant une ?uvre à part puisque sa réalisation très posée, limite contemplative et l?absence de musique montrent que tout n'est qu'une question d'ambiances et de dialogues qui font lentement monter la tension. Avant la bataille finale de 45 minutes où un groupe d'hommes transforme un petit village en véritable enfer de boue, de sang et de flammes. Si Mangold s?aligne effectivement sur ces standards, son <em>Wolverine</em> sera sauvage.

L'Homme des vallées perdues

Un cavalier solitaire, Shane, arrive dans une petite vallée du Wyoming. Il fait halte dans une ferme où vit la famille Starrett. Shane partage leur vie quelques temps jusqu?au jour où il doit reprendre les armes pour défendre ses hôtes. L'un des westerns les plus célèbres des 50's, surtout connu pour adopter le point de vue du gamin de 10 ans et montrer l'Ouest sauvage à 1,30 mètre du sol.

Happy Together

Sous-titré <em>A Story about Reunion</em> (Histoire d'une réunion), <em>Happy Together</em> s'attache au sort désorienté de deux amants chinois qui cherchent désespérément les moyens de «repartir à zéro» en Argentine. Un film majestueux de Wong Kar Wai, qui remporta la Palme du meilleur réalisateur au Festival de Cannes 1997.

Le rapport à Wolverine

Mangold a sans doute utilisé cette trilogie comme blueprint de ses séquences de fight au sabre. La question est donc de savoir jusqu?où Wolverine embrassera la philosophie samourai et son code de l?honneur ? Mais plus que dans le style, c?est le voyage personnel du héros qui a dû intéresser Mangold?

Le rapport à Wolverine

Au-delà des thématiques évidentes (l?enfance, l?ange exterminateur, la vengeance) Shane est l?exemple ultime du « méta-western », un film unique qui mélange simplicité du ton et complexité psychologique, oscille constamment entre naïveté et manichéisme assumés, violence barbare et réalisme terne ? bref, tout ce qui a influencé les plus grands (Peckinpah et Leone notamment) et sans doute Mangold. On imagine aussi que le parcours de Logan et de Shane seront sensiblement similaires : deux étrangers qui veulent faire table rase du passé mais qui sont rattrapés par la violence.

10 films pour Wolverine

<strong>De <em>Josey Wales, hors-la-loi</em> à <em>13 Assassins</em> en passant par <em>French Connection</em>, mise à l?épreuve des influences du réalisateur de <em>Wolverine : Le Combat de l?immortel</em>.</strong>Alors que le premier trailer de Wolverine : Le Combat de l?immortel a été mis en ligne mercredi dernier, son réalisateur <strong>James Mangold</strong> (Copland, 3h10 pour Yuma) avait dégainé sur son compte Twitter une liste de dix films qui l?ont influencé. Et pas n?importe lesquels : Josey Wales, hors-la-loi de <strong>Clint Eastwood</strong>, French Connection de <strong>William Friedkin</strong>, 13 Assassins de <strong>Takashi Miike</strong>, voire même Herbes flottantes d'<strong>Ozu</strong> ou deux films de <strong>Wong Kar-Wai</strong>?Bref, en faisant débarquer Logan (<strong>Hugh Jackman</strong>) au Japon affronter ninjas, samouraïs et yakuzas, Mangold ne charche pas à accomplir une fusion Orient / Occident mais plutôt à se réclamer des plus grands senseis du cinéma mondial. Est-ce que le ronin Mangold promet d'accomplir sa mission avec honneur ? Mise à l?épreuve et décryptage, en attendant la sortie du film le 24 juillet.

De Josey Wales, hors-la-loi à 13 Assassins en passant par French Connection, mise à l’épreuve des influences revendiquées du réalisateur de Wolverine : Le Combat de l’immortel.Alors que le premier trailer de Wolverine : Le Combat de l’immortel a été mis en ligne mercredi dernier, son réalisateur James Mangold (Copland, 3h10 pour Yuma) avait dégainé sur son compte Twitter une liste de dix films qui l’ont influencé. Et pas n’importe lesquels : Josey Wales, hors-la-loi de Clint Eastwood, French Connection de William Friedkin13 Assassins de Takashi Miike, voire même Herbes flottantes d'Ozu ou deux films de Wong Kar-Wai…Bref, en faisant débarquer Logan (Hugh Jackman) au Japon affronter ninjas, samouraïs et yakuzas, Mangold ne charche pas à accomplir une fusion Orient / Occident mais plutôt à se réclamer des plus grands senseis du cinéma mondial. Est-ce que le ronin Mangold promet d'accomplir sa mission avec honneur ? Mise à l’épreuve et décryptage, en attendant la sortie du film le 24 juillet.