PHOTOS - L'agence tous risques : cinq bonnes raisons d'aller voir le film
3. Le casting est fabuleux
Depuis presque dix ans, la mode est aux films d'action qui déconstruisent le super-héros occidental. Que ce soit le Jason Bourne de <strong>Matt Damon</strong> ou le James Bond de <strong>Daniel Craig</strong>, le héros est devenu un tueur solitaire désincarné, un professionnel du krav-maga qui se bat et tue par pure obligation professionnelle. L'Agence tous risques va tout contre cette tendance : les quatre héros sont bigger than life, de grandes gueules tarées qui se battent plus avec leur caractère qu'avec leur quincaillerie (les véhicules sont plus importants que les armes à feu). Et surtout, qui se bastonnent pour leur honneur et pour une cause. C'est couillon ? Voire. <strong><strong>Bradley Cooper</strong></strong> reste dans la lignée de ses personnages de jeunes premiers romantiques pas toc (Valentine's Day). Dans le rôle d'Hannibal, <strong><strong>Liam Neeson</strong></strong> a un charisme qu'on ne lui soupçonnait plus - ou presque : ceux qui ont vu Taken n'ont pas pu oublier ça. <strong><strong>Quinton Jackson</strong></strong> distribue les pains avec entrain, mais campe surtout un Barracuda sobre et introspectif (sans déc !). Enfin, <strong>Sharlto Copley</strong>, mondialement connu pour District 9, est sans doute le meilleur : il faut le voir parodier Braveheart pour le croire. Mais, ce qui fait l'intérêt de ce casting, c'est son équilibre. Aucun personnage ne semble sacrifié par rapport aux autres. Du quatre étoiles.
1. C'est le meilleur film de Joe Carnahan
Et oui, il faut le répéter : pour son troisième long, Carnahan n'a jamais été aussi bon qu'en signant ce film de commande produit par les frères Scott (Tony et Ridley). Loin de la vacuité pompeuse de Narc ou du grand huit imbécile de Mise à prix, Joe Carnahan revient aux sources du film d'action. Le divertissement le plus honnête qui soit. Résultat de l'opération : sans acroc.
4. C'est un film politique
Ca ne vous échappera pas : de l?archétype de l?agent de la CIA (un enfoiré visqueux, comme toujours) à une scène où Liam Neeson dit que les irakiens sont <em>"des mecs super"</em>, le discours politique du film ne vole pas bien haut. On n'a certes pas affaire à un brûlot gauchiste : et pourtant, avec son absence d'ennemi étranger (tous les adversaires du film sont américains), avec sa compagnie de mercenaires corrompus et méprisants nommée Black Forest (pique à l'adresse de la très réelle Black Water), avec son apologie du barbouze bidouilleur et rigolard, L'Agence tous risques fait un bien fou. Voir l'A-Team faire des doigts d'honneur à la fois à l'armée et aux hommes de l'ombre, en faisant tout péter sur leur passage sans complexes (sauf Barracuda qui s'interroge sur sa violence), c'est cool.
2. C'est un film qui en a
Retenez bien votre souffle parce qu'à partir de la séquence d'ouverture, vous n'aurez plus le temps de respirer. Le rythme est complètement dingue, enchaînant à la vitesse d'un AK 47 les séquences d'action loin des archétypes brouillons et artificiels d'aujourd'hui. Carnahan veut respecter la série : alors le film tout entier est une grosse explosion fun, lisible et décomplexée. Dans ce cadre là, l'inévitable scène romantique entre <strong>Bradley Cooper</strong> et <strong>Jessica Biel</strong> est exemplaire : elle dure trente secondes et s'inscrit dans une scène de suspense. Ne cherchez pas : vous ne trouverez aucune baisse de rythme en deux heures de film, avec un tank qui vole, un hôpital psychiatrique, des lunettes 3D, la presse à faux dollars de Saddam, des feux d'artifice, des citations de Gandhi... La guerre, c'est fantastique !
5. C'est une super licence
On s'est fait avoir ? Alors que la mode du reboot commence à nous sortir par les yeux (les futurs Spider-Man, The Crow, La Planète des singes...), alors que les licences adaptées sur grand écran sont complètement nazes (Eragon ? Drôles de dames ?), L'Agence tous risques a un potentiel de folie. Quatre mercenaires tarés volent au secours de la veuve et de l'orphelin, en imaginant des plans compliqués et funs, avec un sens de la bonne humeur qu'on croyait à tout jamais perdu dans le cynisme de notre époque... Bref, un <em>Agence tous risques 2</em>, c'est quand vous voulez, avec les mêmes si possible. Stallone et ses Expendables vont devoir mouiller le maillot pour faire mieux.
5 bonnes raisons d'aller voir l'Agence tous risques
Même s'il est sorti depuis le 16 juin, L'agence tous risques peut être considéré comme le premier blockbuster de l'été. L'adaptation d'une série culte, rythmée à 200 à l'heure et portée par un casting de choc (Liam Neeson en Hannibal, Bradley Cooper en futé, Sharlto Copley en Looping et Quinton Jackson en Barraccuda) est l'un des coups de coeurs de Premiere.fr. Bonne surprise du début à la fin, le film est à conseiller à tous les amateurs de sensations fortes !Alors que la Fête du Cinéma commence demain, samedi 26 juin, voici 5 bonnes raisons de ne pas louper L'Agence tous risques sur grand écran.Par Sylvestre Picard.
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