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Pour se réconcilier avec le passé, Alejandro Jodorowsky réinvente avec La Danza de la realidad son enfance au Chili et sa relation difficile avec un père communiste. Les épreuves jalonnant le parcours de ce dernier vont en faire un homme nouveau.Vingt-trois ans après Le Voleur d'arc-en-ciel, Jodorowsky, auteur de BD mythiques (L'Incal), membre du mouvement Panique avec Roland Topor et spécialiste du tarot divinatoire, revient derrière la caméra avec un projet autobiographique. Incarné par son fils Brontis, le héros de La Danza de la realidad n'est autre que le père du réalisateur, un sévère vendeur de dessous bien décidé à abattre le dictateur du Chili, par amour pour Staline. L'occasion pour le cinéaste de 84 ans d'échafauder un récit initiatique bigarré : à l'introduction fellinienne sur l'enfance de Jodo dans la petite ville de Tocopilla (on pense à Amarcord) succède le voyage picaresque et métaphysique du paternel. Drôle, baroque, peuplé de freaks en tout genre (une femme qui ne s'exprime qu'en chantant, une horde d'éclopés...), ce poème généreux au kitsch assumé navigue entre relecture surréaliste de l'Odyssée d'Homère et fable biblique sous LSD.Eric VernayLa Danza de la realidad sort en salles le 4 septembre :  Alejandro Jodorowky, l'homme au mille visages