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Et si Sexy Dance 3 était la meilleure comédie musicale de l’année ? Et en 3D ?Par Sylvestre PicardSexy Dance The Battle, réalisé par John Chu, est le troisième volet de la série des Sexy Dance. Pour une série, le troisième épisode est souvent crucial car c’est à ce moment que l’on sent si les auteurs tirent à la ligne ou pas, que l’inspiration s’assèche et que les spectateurs désertent la licence. Tant pis pour les préjugés : Sexy Dance The Battle s’empare de la 3D comme pour relancer la mise et nous met au tapis avec ses chorégraphies atomiques et sa musique au napalm. Pas convaincus ? Pourtant c’est facile, c’est en cinq mouvements, it’s just a jump to the left1. La 3D est nickelIl faut se faire une raison : pour le meilleur et pour le pire, le relief est parti pour durer sur vos écrans. Mais alors que la 3D de qualité semblait être réservée aux très grosses productions tournées exprès (Avatar, Toy Story 3…), aux dépends des « conversions opportunistes de dernière minute » (Le Choc des titans), Sexy Dance 3 a été tourné exprès en relief avec du matos de qualité (les mêmes caméras qu’Avatar, tiens donc). Le résultat : une 3D impeccable qui sert une mise en scène ultra ludique. Et qui pourrait bien donner le la pour tous les divertissements populaires ultérieurs qui voudraient se mettre au relief. En tous cas, si vous hésitez entre voir Sexy Dance en 2D ou en relief, n’hésitez pas une seconde et foncez chausser les lunettes.2. Les scènes de danse sont bluffantesLe film est construit autour de trois grandes scènes de battle. Gné ? une battle, jeunes gens, c’est lorsque deux crews (équipes) de danseurs de break se retrouvent dans une arène. Une équipe fait une routine (chorégraphie), l’autre crew enchaîne avec une meilleure routine, jusqu’à ce que le jury déclare un crew gagnant. Concrètement, les trois scènes de battle sont donc des successions de numéros musicaux qui se surpassent les uns les autres jusqu’à ce que le crew adverse -et le public- soie terrassé. Une surenchère explosive, quasi orgasmique. Rien de plus frustrant qu’un film musical avec des chorégraphies anémiques. Ici, personne n’est volé tant la compétence et la motivation des danseurs fait plaisir à voir. Notamment lors du charmant numéro bonus « I Won’t Dance » (hommage à Fred Astaire), tourné dans une rue new-yorkaise, tout en bonne humeur.3. La BO est à tomberSuite logique du point numéro deux : pas de bonne comédie musicale sans bonne musique. Et la bande originale de Sexy Dance 3D réunit des pointures.Outre le single inédit « Club Can’t Handle Me », signé du duo Flo Rida / David Guetta, on trouve des très bonnes choses comme « Freak » (interprété par Estelle, produit par Guetta), « Tear Da Roof Off » de Busta Rhymes, « Watchadoin ? » de N.A.S.A (avec M.I.A)…Si tout cela ne vous dit rien, retenez l’essentiel : lorsque la BO balance l’artillerie lourde dans les enceintes de la salle, soyez prévenus et accrochez-vous aux accoudoirs. Résumons : l’addition une chorégraphie d’enfer plus un soundtrack diabolique donne une très forte envie de se laisser posséder. 4. Les acteurs sont sexyAlors, la 3D : check. La Dance : check. Et le Sexy, alors ? Pas de problème. Alors que Rick Malambri remplace avantageusement le Channing Tatum du premier volet dans le rôle du beau brun ténébreux, on remarque surtout Sharni Vinson. Dans le rôle de la mystérieuse danseuse Natalie, elle débarque dans le film lors d’une scène de danse en boîte de nuit complètement dingue qui donne tout son sens au mot « sexy ». Et enfin, comment ne pas se mettre à la place du couple Moose / Camille (Adam Sevani et Alyson Stoner), personnages issus de Sexy Dance 2 et Sexy Dance 1 (respectivement) ? Si ces deux jeunes gens (et danseurs très doués) assurent le quota « bluette adolescente », lorsqu’ils se retrouvent sur la piste de danse, les étincelles fusent.5. On attend le 4Alors oui, le scénario est du copier-coller de déjà vu. Mais ce n’est pas ce qu’on demande à un film comme Sexy Dance 3D. On lui demande tout les promesses contenues dans son titre : de la danse sexy en 3D ! Le pari est gagné : on sort de la salle avec une pêche d’enfer, avec l’envie de se cogner des battles de street dance avec les salauds des crews d’en face. Histoire de se préparer pour le quatrième épisode.Voir toutes les vidéos de Sexy Dance 3D