Outre-Atlantique, Marvel et la chaîne ABC viennent de lancer la série qui met en vedette l'agent Carter, découverte au cinéma dans Captain America : First Avenger. Tirant parti du Marvelverse, elle devrait certainement rappeler des souvenirs aux fans d'Alias de J.J Abrams...
Review du pilote de la série Agent Carter. Attention aux spoilers.Après Agents of SHIELD et en attendant Daredevil sur Netflix en mai prochain, Marvel décline un peu plus son univers cinématographique à la télévision en braquant les projecteurs sur l'agent Carter, femme à poigne co-équipière de choc de Captain America bientôt à l'origine de l'agence d'espionnage bien connue des amateurs de comics.Mais dans le New-York de 1946, qui sert de cadre à la série qui nous intéresse, Peggy Carter, endeuillée par la disparition de Steve « Captain » Rogers, peine à retrouver sa place dans un monde d'hommes qui a la mémoire courte et a vite oublié ses actes de bravoure pendant la guerre. Faisant face au sexisme ambiant, l'agent Carter, dont l'avis est devenu, au mieux, consultatif, ronge son frein. Jusqu'à ce qu'elle apprenne qu'Howard Stark s'est évanoui dans la nature, accusé de vendre des technologies militaires à l'ennemi. Le père de Tony ne tarde pas à la contacter : on lui a volé ses recherches et il a besoin d'elle pour laver son honneur et remettre la main sur ce qui a été égaré. Mais les travaux de Stark attisent de nombreuses convoitises...Lancée en grande pompe en deux épisodes, Agent Carter est plutôt une bonne surprise à plusieurs niveaux. Convoquant l'esprit de la géniale Alias (également diffusée sur ABC dans les années 2000) à laquelle on aurait apposé une esthétique rétro (jusqu'à l'habillage musical, très réussi), Agent Carter emprunte à la série d'espionnage de J.J Abrams la double-vie sous couverture, les infiltrations tendues et les déguisements chers à Sidney Bristow. Et même si le show a cette identité qui lui permet d'exister de manière propre, Agent Carter appartient à l'ADN Marvel... et les spectateurs réguliers d'Agents of SHIELD savent que la donnée n'est pas à prendre à la légère. Tout en n'étant pas forcément contemporaine de la fameuse " phase 2 " actuellement déployée par la Maison des Idées, elle vient s'intercaler dans sa vaste chronologie en se nourrissant à son tour de sa mythologie. Les fans apprécieront les références aux lieux (Roxxon Oil) et aux personnages. Le docteur Anton Vanko (dont le parcours sert de point de départ à Iron Man 2) est de la partie, comme Jarvis, qui avant d'être l'aide de camp virtuel de Tony Stark, était surtout le majordome en chair et en os de Stark père.Interprété par James D'Arcy dans la série, il forme avec l'Agent Carter un duo qui fonctionne à plein. Hayley Atwell, puisque c'est avant tout d'elle qu'il s'agit, occupe l'espace avec brio. On regrettera malgré tout un besoin de trop surligner certaines situations et d'user d'un ressort comique parfois mal placé, quand les échanges savoureux entre Carter et Jarvis se suffisent à eux-mêmes. Il n'y a plus qu'à espérer que la série parvienne à maintenir un certain niveau d'exigence en tirant parti de ses productions ciné, comme Agents of SHIELD, en meilleure forme depuis qu'il a su profiter des événements de Captain America : Le Soldat de l'Hiver dans sa narration. Le deuxième épisode s'adjoint d'ailleurs l'un des frères Russo à sa réalisation.Jonathan BlanchetLa série n'est pas encore annoncée en FranceBande annonce du prochain épisode d'Agent Carter
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