Geneviève Bujold

Geneviève Bujold est une actrice et scénariste canadienne. Elle est née le 1er juillet 1942 à Montréal, au Québec.Elle grandit dans une famille franco-canadienne de confession catholique. Dès son plus jeune âge, Geneviève Bujold intègre le couvent d'Hochelaga dans lequel elle restera une douzaine d'années. Après cet épisode de sa vie, la jeune fille décide de suivre des cours au Conservatoire d'Art dramatique de Montréal.La carrière de Geneviève Bujold débute sur les planches, au Théâtre du Gesù. Elle joue ensuite plusieurs rôles d'adolescentes pour le grand écran. Sa première apparition sera dans Amanita Pestilens de René Bonnière en 1963.En 1965, alors qu'elle tourne avec la troupe du Théâtre du Rideau-Vert à Paris, elle est remarquée et présentée au réalisateur Alain Resnais qui lui proposera le second rôle féminin dans son film La Guerre est finie, avec Yves Montand. Cette expérience lui permet de se faire connaître en France, non seulement par le public, mais aussi par les professionnels du cinéma.Elle travaille donc ensuite avec Philippe de Broca pour Le Roi de Coeur, avec Alan Bates, et Louis Malle pour Le Voleur, aux côtés de Jean-Paul Belmondo.Après cette parenthèse en France, elle revient dans son pays natal et rencontre son futur mari, le réalisateur Paul Almond, avec lequel elle aura un fils.Avec son époux, elle tourne dans plusieurs longs métrages dont deux films dramatiques : Isabelle en 1968 et Act of the Hearth 1970 qui lui valent de nombreuses récompenses.Mais c'est le film de Charles Jarrott, Anne des Mille Jours, en 1969, qui propulse Geneviève Bujold au rang de star internationale. On la retrouve aux côtés de Richard Burton en tant que maîtresse d'Henri VIII. Avec cette prestation, elle récolte une nomination aux Academy Awards dans la catégorie Meilleure Actrice.A partir de cette date-là, la jeune femme va jongler entre l'Amérique du Nord et le Vieux Continent. Elle côtoie les plus grands cinéastes et comédiens du moment.Elle tourne entre autres dans Les Troyennes de Michael Cacoyannis avecKatharine Hepburn, Vanessa Redgrave et Irène Papas en 1971, dans Tremblement de Terre de Mark Robson face à Charlton Heston et Ava Gardner en 1974, dans L'Incorrigible pour lequel elle retrouve Philippe de Broca et Jean-Paul Belmondo, dans Obsession de Brian de Palma en 1976, ou encore dans Un autre Homme, une autre Chance de Claude Lelouch en 1977.En 1970, elle s’essaie à l’écriture et signe le scénario du court-métrage dramatique Marie-Christine de Claude Jutra.Durant les années quatre-vingt, Geneviève Bujold se fait plus rare sur les plateaux de tournage. Elle incarne malgré tout de grands personnages comme dans Monsignore de Frank Perry en 1982 ou dans La Corde Raide de Richard Tuggle avecClint Eastwood en 1984.Les rôles d'envergure se font par la suite plus difficiles à décrocher. L'actrice reste fidèle à son registre habituel : les films dramatiques et les thrillers, même si son talent lui permet de passer du film catastrophe au film d'aventure sans problème. Elle tourne régulièrement certes, mais les films dans lesquels elle apparaît à cette époque ne feront date dans l'histoire du cinéma, excepté peut-être la comédie Pinocchio avec Martin Landau en 1996, et la production québécoise de Manon Briand, La Turbulence des Fluides en 2001.Parallèlement à ses activités dans le septième art, Geneviève Bujold travaille également pour la télévision. Elle interprète notamment Antigone et Jeanne d’Arc sur le petit écran.Geneviève Bujold et son premier époux se sont séparés en 1973. Depuis, elle vit maritalement à Malibu en Californie avec Denis Hastings, dont elle a eu un second fils.Depuis le début de sa vie d'actrice, elle a tourné dans près d'une soixantaine de films et a réussi, en tant que canadienne, à charmer les réalisateurs américains autant que les réalisateurs français, tout en travaillant également bien entendu souvent avec son pays d'origine auquel elle reste très attachée. « Je suis une étrangère aux États-Unis. Je suis en exil. Je ne suis pas née là », déclare-t-elle.