Ce soir, France 3 diffuse à 20h45 l'inédit Présumé coupable, ou l'adaptation par Vincent Garenq du livre d'Alain Marécaux, arrêté à tord avec sa femme en 2001 dans le cadre de l'affaire d'Outreau. Pensait-il, en offrant le rôle principal à l'acteur Philippe Torreton - vu surtout au théâtre et à la télévision ces dernières années - lui offrir le "come-back retentissant" félicité par Première lors de sa sortie au cinéma en septembre 2011 ? "Il bouffe l’écran avec une présence dont on avait oublié l’intensité", précise la critique du magazine. C'est assez pour attiser notre curiosité et replonger dans son interview.Modeste, Torreton explique qu'il n'aurait pu incarner Marécaux sans cette importante perte de poids qu'il s'est infligée (il a perdu 27 kilos). "Comment jouer autrement quelqu’un qui a suivi une grève de la faim ? Perdre ces kilos m’a plongé dans une sorte d’isolement – d’autarcie, même – qui a nourri le rôle. Ça m’a aidé à aller vers la souffrance d’Alain, pas à être dedans", confie le comédien. Il rappelle même "qu’Alain a perdu 47 kilos et qu’il a flirté avec la mort. À côté, le débat autour de mon amaigrissement paraît totalement superficiel."Heureux d'avoir pu obtenir le rôle après les refus de Daniel Auteuil et d'autres acteurs "plus bankables", il avoue avoir "désespéré" qu'on lui propose de jouer "l’abandon et le désespoir." "C’était une vraie frustration, que j’avais partiellement évacuée en tournant Ulzhan, de Volker Schlöndorff", précise-t-il. Il est surtout soulagé que "Présumé coupable [ait] fait voler en éclats des barrières de pudeur chez [lui]." Il raconte : "Je n’avais, par exemple, jamais été nu à l’écran auparavant. Là, ça ne m’a posé aucun problème, y compris dans la scène de la fouille au corps où je suis bien gras. Si j’avais eu ne serait-ce que le plus petit frein par rapport à ça, j’aurais renoncé."Présumé coupable est diffusé pour la première fois en clair à la télévision, ce soir à 20h45 sur France 3.
Commentaires