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Ça commence sur un air de Joe Dassin et finit par une chanson de Tuxedomoon. Le programme d’Euforia tient entre ces deux pôles : l’ébullition et la mélancolie, l’amour et la perte, ce qu’on veut retenir et ce qu’il faut laisser, les mensonges qu’on prononce pour les autres et ceux qu’on préfère à la vérité. Entre Matteo (Riccardo Scamarcio), homosexuel flamboyant qui mène une vie de lux(ur) e à Rome, et Ettore (Valerio Mastandrea), professeur provincial et époux malheureux, la fraternité reprend ses droits quand ce dernier tombe malade. Le temps qui manque précipite la réinvention des rôles, la déchirure de la pudeur, l’emphase des sentiments. Pur mélodrame à l’italienne, Euforia a les qualités d’une bonne pop-song : ça semble durer moins de trois minutes, mais ça reste en tête pendant longtemps.