Toutes les critiques de Gigantic

Les critiques de Première

  1. Première
    par Stéphanie Lamôme

    Si le terme « décalé » est archigalvaudé, Gigantic, avec ses dialogues à coucher dehors, l’est pourtant intrinsèquement, sans calcul ni sophistication. Là où tant de scénaristes s’échinent à trouver le petit détail artificiel à dormir debout qui rendra leurs personnages « bigger than life », c’est comme si Aselton ne donnait pas d’autre choix à Brian et Happy que d’être ce qu’ils sont, sans explications.

Les critiques de la Presse

  1. Le Monde
    par Jean-Luc Douin

    Bonne surprise que ce divertissement décalé, un rien surréaliste, où l'on s'interroge sur la résistance des souris blanches à la noyade, le sexe des gerboises, la phobie des ascenseurs. Et où, démolie à coups de bâton, une effigie de Khadafi en carton pâte crève pour déverser une pluie de bonbons.

    La distribution est avisée. On y retrouve Paul Dano, l'ado mutique de Little Miss Sunshine, la chanteuse de charme Zooey Deschanel, l'inénarrable grosse bedaine de John Goodman. Voilà un jeune cinéaste américain à suivre.

  2. A voir à lire
    par Virgile Dumez

    Certes, le ton du film interpelle tout d’abord par son décalage constant et sa volonté de décrire des personnages totalement à côté de la plaque. Le duo fonctionne parfaitement et se révèle crédible dans leur impossibilité à sortir de leurs névroses personnelles. Pourtant, si le style branché et arty séduit sans problème, on peut rester sur notre faim quant à la finalité de l’ensemble. En réalité simple comédie romantique à laquelle Matt Aselton emprunte toutes les ficelles, Gigantic n’a rien d’autre à proposer que des personnages décalés plongés dans un scénario peu affriolant. Explorant un certain nombre de pistes narratives qui n’aboutiront jamais, ce premier essai fort sympathique est donc quelque peu frustrant.

  3. Fluctuat
    par Jérôme Dittmar

    Tout est ainsi à côté dans Gigantic, ou décalé (encore et toujours), faussement intelligent et élégant aussi, à la marge de tout et surtout de rien, sauf de lui-même. D'où cette envie de le classer parmi le pire du médiocre que viennent fournir chaque année les élus de Sundance.

  4. Le Parisien
    par Marie Sauvion

    C’est le genre de petite comédie new-yorkaise qu’on aimerait adorer.
    En plus, « Gigantic » réunit un trio impeccable, à savoir l’adorable Zooey Deschanel (« (500) jours ensemble »), l’intriguant Paul Dano (« There Will Be Blood ») et l’excellent John Goodman (« Dans la brume électrique »)… Seulement, son auteur Matt Aselton, à force de vouloir sortir des sentiers battus, a accumulé des situations décalées devenues incompréhensibles, des dialogues d’une absurdité forcenée, tout ça pour raconter quoi ? Euh, pas grand-chose. D’où un intérêt minuscule.