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(...) malgré ses maladresses démonstratives, le film touche souvent juste dans sa représentation d'une violence familiale souterraine et insidieuse. Les prestations des comédiennes expliquent pour beaucoup l'intensité émotionnelle de cette fiction maladroite mais touchante.
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À travers cette bombe intime à retardement, Lopes-Curval renoue avec la sensibilité de certains films de Téchiné des années 80 - sentiment renforcé par le climat provincial et la présence de Catherine Deneuve. Dommage que le secret qui sert de fil rouge au récit mette le film en mode « explication de texte ». Cet agaçant surlignage annihile la sobriété globale du film et ses belles idées.
Toutes les critiques de Mères et filles
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Dans Mères et filles, c'est peut-être la pudeur de la démarche de Julie Lopes-Curval qui touche le plus. (...) Un trio de femmes exceptionnelles de vérité.
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Sa démonstration s'appuie sur les performance d'un trio de comédiennes merveilleuses. [...]C'est avec une grande sobriété que la cinéaste trace un trait d'union entre passé et présent pour brosser les portraits d'héroïnes du quotidien.
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Explorant la peine à communiquer de cette famille brinquebalante, Mères et filles tient sur la justesse de discussions fuyantes, le choix de situations simples, le jeu de comédiens sans esbroufe. Un mélange dénué de paillettes qui compose à merveille le manque de naturel et l'inconfort caractérisant les interactions entre personnages.
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Projet éminemment casse-gueule dont la réalisatrice se tire haut la main en faisant le choix d’une parfaite sobriété. « Mères et fFilles », qui traite de l’émancipation des femmes mais aussi de la transmission – Louise vivait recluse dans sa cuisine, Audrey a pour jouet d’enfance préféré une petite machine à laver –, est tout en subtilité (Martine, médecin, soigne les gens mais se défie de son entourage). Les comédiennes sont à l’unisson. Et notamment Catherine Deneuve, cuirassée, fracassée, dont toute l’attitude crie l’abandon.
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[...]Julie Lopes-Curval signe un drame psychologique profond et juste. Sur fond de secrets de famille, il y est question de maternité et de transmission, d'héritages plus ou moins lourds à porter. Aux reconstitutions d'époque, empesées sans doute à dessein, on peut préférer les scènes contemporaines du film, surtout parce qu'elles réunissent deux actrices incroyablement musicales et inspirantes, Catherine Deneuve et Marina Hands.
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La première bonne idée de ce film extrêmement écrit tient à la manière dont la réalisatrice [...] casse le naturalisme de son récit en introduisant une série de flash-back imaginaires. La seconde bonne idée est simplement son sujet. Car derrière cette histoire de lignée, c'est l'évolution de la condition des femmes au XXe siècle qui se déploie [...] Et la manière dont la réalisatrice chemine pour y parvenir, soutenue par trois formidables actrices, est particulièrement émouvante et juste.
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Julie Lopes-Curval tisse les mille et un fils de ce piège idéal auquel aiment à se prendre personnages féminins, actrices et spectatrices. Dommage que la langueur se perde dans l’empâtement, le ressassement dans la démultiplication des explications, et qu’un artificiel coup de théâtre final ne veuille radicaliser le drame pour mieux le purger. Faire toute la lumière, voilà qui contredit profondément la nature du film “mémère mortifère”.
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Le film est trop sage, comme passé à l'amidon, pour véritablement fasciner, comme peut le faire Sonate d'Automne de Bergman, par exemple, où la tension entre mère et fille est poussée à l'extrême, défigurant l'une et l'autre.
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Et c'est parti pour 1 h 30 de triturage psy bien senti, où la culpabilité portée par de nombreuses filles vis-à-vis de leur mère (et inversement) est incarnée par une Marina Hands qui tient la dragée haute à Catherine Deneuve. Quoi de plus naturel : la jeune comédienne étant ce qui est arrivé de mieux au cinéma (et au théâtre) français depuis une éternité [...] un film destiné aux femmes, mais à recommander aussi aux hommes.
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Julia Lopes-Curval sait [...] suggérer en quelques plans l'étrangeté d'un décor (une villa au bord de l'eau) ou la mélancolie de quelques seconds rôles, qu'on croyait insignifiants .Reste une certaine mollesse qui aimerait, sans y parvenir vraiment, passer pour de l'élégance. Et ce désir absurde - est-ce l'air du temps ou l'exigence de financiers stupides... - de vouloir éclairer des zones d'ombre qui devraient le rester.
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Secrets de famille, manque de communication, vieilles rancoeurs et maux d’amour : il y a dans le nouveau film de Julie Lopes-Curval de quoi concocter un beau mélodrame. C’est mal connaître l’auteure de « Bord de mer » : sobriété et simplicité sont de mise, avec une touche de fantastique qui donne un élan mélancolique et poétique à cette histoire de femmes mais aussi de la femme.