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Le petit clip musical d’introduction au film laissait présager le pire. Rantanplan y joue les rappeurs américains au milieu d’un troupeau de vaches aux couleurs psychédéliques. Heureusement le film qui suit se cantonne aux valeurs sûres de l’œuvre de Morris et réussit plutôt bien le passage toujours délicat de la bande dessinée à l’écran. Le réalisateur nous offre ici un Lucky Luke visiblement influencé par Tex Avery et Chuck Jones. Trait souple, rythme soutenu, courses-poursuites délirantes : l’animation de Lucky Luke est résolument moderne. Chose rare, le réalisateur a réuni un bon casting de voix au service des personnages, et ne se contente pas d’aligner un florilège de stars pas toujours très convaincues de ce qu’elles font.
Toutes les critiques de Tous À L'Ouest, Une Aventure De Lucky Luke
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Côté voix, le choix n'est pas mal non plus. Lambert Wilson apporte une touche d'élégance au flegme légendaire du garçon vacher et Clovis Cornillac ce qu'il faut de bouillonnement pour le petit nerveux Joe Dalton. Mais la palme revient peut-être à Michael Lonsdale, parfait en huissier de justice méticuleux et détaché. Quant aux péripéties, elles s'enchaînent presque tranquillement, loin des montages frénétiques actuellement en vogue. Tout ici semble fait pour rassurer, à la fois les enfants et les parents. Du cinéma traditionnel en somme, presque vieille France, paradoxalement.
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C’est « La caravane » qui a inspiré le scénario des nouvelles aventures des héros de Morris et Goscinny mais on y trouve, en gust stars, quelques personnages venus d’autres albums. La première partie du film se déroule en ville, à New York, que les Dalton mettent à sac, un épisode qui utilise avec talent les ressources de la ville pour une folle course poursuite Le rythme du film est marqué, les gags se succèdent et le dessin en 2D est très soigné : le tout dans un style très cartoonesque, où Joe Dalton, hystérique la moitié du temps, rappelle souvent le pauvre Tom zet ses entreprises hasardeuses. Quant à Averell, il est fidèle à lui-même : bête comme ses pieds, vaguement poète et « quand est-ce qu’on mange ? ». Une réussite et aucune trahison mais un hommage.
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Sur le tournage, Olivier Jean-Marie confessait avec humilité son immense respect pour la bande-dessinée et sa volonté expresse de rester fidèle à son esprit. Peut-être trop. Il aurait fallu transgresser l'humour bon enfant pour éviter au long-métrage son côté désuet.
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Dès lors que le cahier des charges contient un certain nombre de moments de bravoure, de prouesses techniques, un scénario plus ou moins construit, la recherche de cet équilibre est passée par pertes et profit. Restent une poignée de personnages schématiques, et plutôt décevants par rapport aux originaux, et des voix d'acteurs comme celle de Lambert Wilson (Lucky Luke), de Clovis Cornillac (Joe Dalton) ou de François Morel (Rantanplan), qui n'apportent guère plus qu'une garantie de succès minimum au box-office. On est très loin de l'esprit déjanté promis par le titre, et par le petit clip de rap diffusé en avant-programme.
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Graphiquement correcte, cette nouvelle adaptation de la BD culte tire dans la catégorie balourde. Bas du Stetson, répétitifs, les gags confondent hystérie et humour. Pas de quoi rivaliser avec la qualité de rire à laquelle nos enfants sont désormais habitués. Cette fois, Lucky Luke manque sa cible !