Un Social Network à la française ? Un teen movie dans les travées de HEC ? Une love story maquillée en brûlot anticapitaliste ? La Crème de la crème nous glisse entre les doigts. Le meilleur moyen de l’apprécier est sans doute de le voir comme une carte de visite grandeur nature pour ses acteurs, une troupe de « vingtenaires » globalement inconnus au bataillon mais dont on risque de parler longtemps. Au centre de l’attention trône Alice Isaaz, faux airs d’Emmanuelle Béart jeune (« On me compare aussi parfois à Adjani »), dans le rôle de Kelliah, une prolo pas à sa place sur le campus élitiste de Jouy-en-Josas. « Ce rôle est casse-gueule parce que cette fille est assez froide, hyper introvertie, toujours dans l’observation, explique la comédienne. Mais c’est également un personnage qui sert de point d’entrée au spectateur car à travers son regard, on découvre cet univers. » Un univers de binge drinking compulsif et de BDE en surchauffe qu’Alice a rapidement exploré avant le tournage : « On s’est incrustés à une fête HEC pour voir comment ça se passait, mais on s’est faits griller tout de suite ! On n’avait ni les codes ni le langage. De toute façon, je vois surtout le film comme un portrait générationnel. École de commerce ou pas, les jeunes de 20 ans ont tous soif de découvertes, ils veulent s’affranchir des règles qu’on leur impose. »Alice, elle, après être passée par le cours Florent et les génériques de comédies comme La Cage dorée (de Ruben Alves) et Fiston (de Pascal Bourdiaux), rêve aujourd’hui d’une carrière à la Léa Seydoux ou à la Marion Cotillard, « des actrices capables d’enchaîner des films d’auteur et des projets plus grand public, de jouer en France comme à l’étranger ». La sortie de La Crème de la crème approche, mais elle n’a pas conscience que la température est en train de grimper. « Je continue de passer des castings pour des films très différents les uns des autres, explique-t-elle. Je n’en suis pas encore au stade où je peux me plaindre de recevoir toujours le même scénario. » Attention : au train où vont les choses, Alice Isaaz, comme son personnage d’étudiante initiée à la loi du marché, pourrait bientôt avoir des problèmes de riche.Frédéric Foubert Voir aussi l'interview avec Kim Chapiron
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Alice Isaaz, la crème de La Crème de la crème
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