Une plainte pas comme les autres cible Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal, le quatrième et dernier épisode en date des aventures de l'archéologue le plus cool du cinéma. Une plainte qui ne concerne pas la qualité du film, mais bien, d'après The Hollywood Reporter, l'objet même de la quête d'Indy, le crâne de cristal. Le docteur Jaime Awe, archéologue et directeur de l'institut d'archéologie du Bélize (petit pays situé entre le Mexique et le Guatemala) porte plainte auprès d'un tribunal fédéral de l'Illinois contre LucasFilm -donc Disney- et le distributeur Paramount, pour avoir utilisé sans autorisation la réplique dans le film de Steven Spielberg.D'après la plainte, Awe réclame une part des recettes mondiales du film (786,6 millions de dollars, quand même) car le crâne du film serait la reproduction "quasi exacte" d'un crâne de cristal prétendumment découvert au Bélize en 1924 par une aventurière pseudo-scientifique, Anna Mitchell-Hedges. Un crâne qui appartiendrait donc au Bélize, et qui est actuellement en possession du veuf d'Anna et fait partie d'une série de crânes qui alimentent une littérature new age sans fin sur leurs pouvoirs supposés -littérature dont le résumé serait aussi fastidieux qu'abêtissant, mais qui a nourri la pop culture illuminée et le script d'Indy 4 signé David Koepp.Néanmoins, le procès intenté par Awe est des plus sérieuses intentions. "LucasFilm n'a jamais demandé la permission d'utiliser le crâne Mitchell-Hedges ou sa copie dans le film", précise la plainte qui parle au nom des citoyens béliziens : "jusqu'à présent, la nation de Belize n'a reçu aucune contrepartie des bénéfices du film."Le fait que ces crânes de cristal sont des faux, remontant soi-disant à l'apogée de l'empire Maya alors qu'ils ont été fabriqués à la fin du 19ème siècle -et qu'il s'agisse de crânes extra-terrestres bien nanars doués de pouvoirs mentaux dans le film- ne semble pas gêner outre mesure le bon docteur Awe qui cherche (follow the money) quatre ans après la sortie du film, à avoir une part des bénéfices du film plus qu'à récupérer une partie du patrimoine national béliztèque. Sinon, pourquoi ne pas attaquer directement le propriétaire actuel du crâne ? Qu'importe, "sa place est dans un musée !" comme disait Indy (Harrison Ford) au début de La Dernière croisade. On sait la réplique qui s'ensuivit :