Bienvenue dans le Airbnb de l'enfer ! Un thriller horrifique au scénario très original, qui compense quelques concepts un peu trop grands pour sa carrure.
Tess (Georgina Campbell) doit passer un entretien d'embauche à Détroit et loue un Airbnb le temps de son séjour dans la « Motor City ». Le quartier semble un rien craignos, mais bon... À son arrivée tard dans la nuit, elle découvre que la maison est déjà occupée par un certain Keith (Bill Skarsgård). Visiblement, le propriétaire a loué le logement sur deux plateformes sans se donner la peine d'annuler l'une des réservations. Les hôtels du coin étant complets, elle décide tout de même de passer la nuit sur place, en compagnie du jeune homme. Mais au cœur de la nuit, elle se fait réveiller par des sons mystérieux...
À Halloween 2022, Barbare arrivait en France sur Disney+, accompagné d'une excellente réputation : doté d'un budget de 4,5 millions de dollars, ce premier film horrifique de Zach Gregger en a rapporté 45 ! Car aux Etats-Unis, cette production menée par Georgina Campbell, Bill Skarsgard et Justin Long est bien sortie au cinéma.
Proposée chez nous directement en streaming, Barbare n'est pas resté longtemps sur la plateforme, et étant donné que Disney ne lui avait pas concocté de DVD ni de blu-ray, le film a été indisponible légalement durant plusieurs mois. Bonne nouvelle si vous l'avez raté ou si vous souhaitez le revoir, il vient de refaire son apparition sur un service concurrent, Netflix. La rédaction vous le conseille : voici notre critique emballée initialement publiée en octobre 2022.
![Barbare : quand une location d'Airbnb tourne au cauchemar [Bande-annonce]](/sites/default/files/styles/scale_crop_border_white_1280x720/public/2022-10/Capture%20d%E2%80%99%C3%A9cran%202022-10-20%20094211.jpg)
Barbare se présente d'abord comme un thriller horrifique reposant sur deux questions : Keith est-il un monstre ou un vrai gentil ? Et combien de temps le film va-t-il pouvoir tenir en jouant sur ce suspense un peu light ? Mais ce premier long-métrage de Zach Cregger (également au script) en a plus dans le ventre qu'on aurait pu l'imaginer, l'intrigue enchaînant fausses pistes et ruptures scénaristiques inattendues. Compliqué de rentrer dans le détail sans déflorer les meilleurs twists - d'ailleurs évitez autant que possible la bande-annonce, plutôt aguicheuse mais qui en dit déjà trop à notre goût.
Programme parfait pour une soirée d'Halloween hautement distrayante (mais jamais trop flippante, soyez-en conscient si vous cherchez avant tout à avoir les chocottes), Barbare a cependant le gros défaut de vouloir cocher toutes – mais alors vraiment toutes – les cases de l'époque : féminisme, #MeToo, masculinité toxique, #BlackLivesMatter, racisme systémique, privilèges du mâle blanc hétéro... Ce qui ne serait pas un problème si le film cherchait à réfléchir à ces sujets plutôt que de se contenter de les illustrer – parfois de façon assez rigolote quand même, reconnaissons-le -, comme si leur simple invocation suffisait à lui donner de l'ampleur. N'est pas Jordan Peele qui veut. Ceci établi, le film parvient tout de même à tenir une ligne pas facile, entre survival peuplé de visions horrifiques relativement inédites et vrais morceaux de comédie. Et ça, ce n'est pas donné à tout le monde.
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