Au sommaire de Première Classics n°23 : Indiana Jones 3, Shining, les 100 ans de la Warner Bros, La Cité des enfants perdus...
Première

Le nouveau mook vient d'arriver en kiosques. Voici son sommaire détaillé.

Indiana Jones 3 est en couverture du nouveau Première Classics, le n°23 (mars-juin 2023), disponible depuis cette semaine dans les kiosques. La rédaction vous propose un décryptage de cette Dernière croisade, sortie en 1989 au cinéma, ainsi que des focus sur d'autres films cultes : 9 semaines 1/2, d'Adrian Lyne (1986) avec Mickey Rourke et Kim Basinger, La Main au collet, d'Alfred Hitchcock (1955), ou La Cité des enfants perdus, via un dossier spécial publié dans Première lors de sa sortie initiale, il y a 30 ans (voilà de quoi patienter jusqu'à sa réédition en 4K, que Jean-Pierre Jeunet annonce "sublime" !). Deux oeuvres de Stanley Kubrick sont également à l'honneur : Shining (1980), qui, contre toute attente, a encore quelques secrets de fabrication à dévoiler, et Spartacus (1960). 

Côté portraits et interviews, Première a demandé à Andréa Ferréol (La Grande bouffe, Les Galettes de Pont-Aven, Le Dernier Métro...) de retracer avec nous sa carrière bien remplie, et le travail de Doug Chiang, créateur d'effets spéciaux pour Star Wars, Forrest Gump ou encore Ghost, est lui aussi passé à la loupe. Tout comme celui de Michael Tolkin, le scénariste de The Player, de Robert Altman (1992).

Enfin, l'année 2023 sera marquée par le centenaire de la Warner Bros., le studio de Casablanca et de Matrix ayant été fondé précisément le 4 avril 1923. C'est d'ailleurs par cet anniversaire que s'ouvre ce nouveau numéro de notre magazine chargé de raconter "la petite histoire des grands films".

Bonne lecture !

Première Classics n°23 couverture
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Voici l'édito de ce nouveau "mook" : 

C’est le studio qui apprit aux films à parler (Le Chanteur de jazz en 1927). Et Dieu sait que leurs films en avaient, des choses à dire. Parce que, dès qu’ils ont commencé à avoir du succès, les frères Warner n’ont pas choisi d’enjoliver le monde ; ils ont voulu le montrer comme il était et raconter ce qui le faisait avancer – l’argent, le sexe, le crime. Comme le rappelait le critique Richard Schickel dans son documentaire You Must Remember This: The Warner Bros. Story, « leurs films proposaient une vision du monde plus sombre, plus cynique, plus dialectique que n’importe quel autre studio ». Dans les années 30, sous la houlette du génial Zanuck, ils enchaînèrent les films noirs, qui se confrontaient à la prohibition ou à la Grande Dépression. Des réalisateurs durs à cuire (Walsh, Hawks, Wellman) mettaient en scène des personnages rebelles ou criminels dans des films de gangsters ou des tragédies urbaines. Même leurs comédies musicales – les folies géométriques de Busby Berkeley – avaient toujours un aspect sombre ou désespéré. Schickel toujours : « Dans leurs films, tout le monde est à deux doigts de tomber dans le caniveau. Même les chorus girls crèvent la dalle. »

Après le départ de Zanuck, Hal Wallis apporte sa sensibilité plus romantique (qui culmine avec Casablanca) tout en continuant à produire des œuvres antifascistes et réalistes. Au fond, c’est sans doute là le secret du studio. Cet ADN qui a réussi à triompher de tout. Warner Bros. a survécu aux bouleversements de l’après-guerre, au Nouvel Hollywood, aux 80’s. Le studio a su devenir un asile pour les plus grands auteurs (Eastwood, Kubrick), développer ses franchises (les superhéros ou Harry Potter) sans jamais renier ce rapport au monde cru, violent, sans fard.

Insubmersible ? Indestructible, oui, à l’image de ce bouclier, logo de l’entreprise depuis des décennies. Warner Bros., cent ans désormais, est, comme on dit dans un de leurs plus beaux films, l’étoffe dont sont faits nos rêves. Happy Birthday !

Gaël Golhen, rédacteur en chef.

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