Le nouvel opus de la franchise Détective Conan privilégie l’action au mystère, et c’est très bien comme ça.
L’an dernier, The Scarlet Bullet avait de quoi laisser sur le quai les non-initiés au fandom de la franchise Détective Conan. Bonne nouvelle : La Fiancée de Shibuya, le nouveau film de la série qui sort mercredi, a suffisamment de qualités intrinsèques pour satisfaire les fans d’anime au sens large -pas seulement les dingos du petit détective Conan, jeune adulte au cerveau de génie coincé dans un corps de gamin. Déjà en trouvant un moyen plus élégant de mettre en scène ses passages obligés (le rappel de la genèse du héros qui apparaît sur les écrans géants suspendus à des immeubles de Tokyo, chouette idée de cinéma), enfin en changeant son ressort fondamental : plutôt qu’un huis clos policier dont la résolution fait appel à des trucs parfois absurdes, La Fiancée de Shibuya est un vrai film d’action aux ramifications internationales.
Oh, ne vous méprenez pas, on n’est pas ni chez Bourne ni chez Bond, on est toujours dans l’univers créé par Gōshō Aoyama : il y a des bombes, des comptes à rebours, des pièges, un grand méchant masqué… mais tout cela est au service d’une mécanique d’actioner, certes carrément incrédible, mais terriblement efficace et divertissant. Vous remarquerez qu’on n’est pas rentrés dans les détails de l’intrigue, et c’est normal puisqu’elle est tout bonnement irracontable. Pas qu’elle soit particulièrement complexe, non, mais elle fonctionne par un effet de relance permanent, chaque séquence utilisant l’énergie de la précédente, et ainsi de suite jusqu’au final… démesuré, disons. Explosif en tous cas -tout le film, habillé aux couleurs d’Halloween, tournant autour des bombes attendant leur heure pour libérer leur énergie démesurée -une énergie de cinéma, que La Fiancée de Shibuya a définitivement su capter à son avantage.
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