La Mémoire dans la peau, un courant d’air frais sur un genre qui en avait désespérément besoin [critique]
Universal

Il y a près de 20 ans, Première tombait sous le charme de Jason Bourne, joué par Matt Damon.

En septembre, La Mémoire dans la peau fêtera son 20e anniversaire. En attendant, le thriller de Doug Liman sera rediffusé ce soir sur TMC. Une valeur sûre pour la chaîne, tant cette course poursuite de Matt Damon à travers l'Europe pour retrouver la mémoire est devenue populaire aux yeux du public. Elle a eu le droit à trois suites, ainsi qu'un spin-off, durant ces deux décennies. Voici notre critique du film à l'origine de cette saga à succès, suivi d'une interview de sa star durant l'été 2002 sur le concept "Matt Damon a-t-il retrouvé la mémoire ?".

Matt Damon, pour la première fois en vedette d’un film d’action, et Doug Liman, pour la première fois aux commandes d’un gros budget, font passer un courant d’air frais sur un genre qui en avait désespérément besoin. Le scénario actualise habilement un bouquin de Robert Ludlum, sérieusement daté mais considéré par certains comme un classique du roman d’espionnage. Dans un style élégant dépourvu d’effets tape-à-l’œil, Liman imprime un rythme soutenu à une intrigue solide et limpide. Il se concentre, aussi souvent qu’il le peut, sur les réactions de ses personnages, crédibles, humaines, face notamment à la violence, montrée ici sans la moindre complaisance.

Avec une tête de chérubin sur un corps d’athlète, Damon incarne son personnage de nounours mortel en lui insufflant des qualités de héros du bon vieux temps: charisme, intelligence, probité... Sa performance est largement mise en valeur par celle de sa partenaire, Franka Potente, impeccable en Européenne vagabonde embarquée dans une aventure qui la dépasse, avec son visage qui reflète remarquablement un maelström d’émotions. Ce serait banaliser un film qui évite autant que possible les clichés que de parler d’alchimie, mais leur relation est intéressante et fonctionne bien. Les prises de vues en extérieurs nous promènent aux quatre coins de l’Europe, et particulièrement à Paris, assurant à ce thriller une authenticité de bon aloi qui change agréablement du tout-venant des films d’espionnage.

Christian Jauberty


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L'histoire de La Mémoire dans la peau Sur la côte adriatique, un petit bateau de pêche repère le corps inanimé d'un homme ballotté par les flots. Des marins s'empressent de le repêcher. Portant des traces de balles dans le dos, cet homme à l'identité inconnue a miraculeusement survécu, mais il ne se souvient plus de rien. Même pas de son nom. Et encore moins des raisons pour lesquelles on a tenté de le tuer.
Toutefois, un indice subsiste : de sa hanche est extraite une petite capsule holographique indiquant un numéro de compte à Zurich. L'inconnu se rend alors dans une banque suisse afin de faire la lumière sur son identité. Une fois sur place, il découvre dans un coffre-fort une malette contenant plusieurs milliers de dollars, un pistolet, un passeport au nom de Jason Bourne et six autres documents d'identité de diverses nationalités. Ce dernier s'aperçoit bientôt qu'il est suivi à la trace par une mystérieuse organisation.

Bande-annonce :


La saga Jason Bourne passée au crible