Avec un beau cru de films venus du monde entier.
En 2022, La Semaine de la Critique, c’était à la fois la révélation Aftersun de Charlotte Wells, le trip social Goutte d’Or de Clément Cogitore, et le tendre coming-of age Dalva d'Emmanuelle Nicot. Une belle sélection de films qui ont trouvé leur succès, montrant la richesse de cette compétition qui consacre des films de cinéastes en devenir.
Semaine de la critique 2023 : Audrey Diwan nommée présidente du juryAprès la Sélection Officielle du Festival de Cannes la semaine dernière, La Semaine de la Critique 2023 vient de dévoiler sa sélection, avec une flopée de nouveaux films très prometteurs. Parmi eux, beaucoup de premiers longs-métrages consacrés à la thématique du coming-of-age : la cinéaste belge Paloma Sermon-Daï viendra présenter Il pleut dans la maison, sur un frère et une sœur qui vivent, possiblement, le dernier été de leur jeunesse, à l’ombre de la vie d’adulte. Le réalisateur Erwan Le Duc, à l’origine du malicieux Perdrix, viendra clore la compétition avec un nouveau film très attendu, La fille de son père, sur une famille décomposée, avec une jeune femme reprenant son destin en main lorsque son père revient après les avoir abandonnés durant sa tendre enfance. Au casting, on pourra retrouver Nahuel Pérez Biscayart, Céleste Brunnquell et Maud Wyler.
Un autre coming-of-age, Levante de Lillah Halla, co-production entre le Brésil, l’Uruguay et la France, viendra également à Cannes, dans lequel une jeune volleyeuse enceinte va tenter d’avorter, malgré les plaintes aigues de communautés qui vont tout faire pour nuire à son indépendance… La Serbie sera également à l’honneur avec Lost Country de Vladimir Perisic, sur un enfant voyant sa mère s’opposer à sa recherche de liberté en devenant porte-parole du pouvoir en place à la fin des années 1990, avec un jeune garçon tentant de s’émanciper de cet étau familial qui vient à l’encontre de ses idées. Un dernier film reprendra cette thématique, Tiger Stripes de Amanda Nell Eu, sur une jeune fille malaisienne de 12 ans qui va tenter de révéler sa vraie nature dans un pays prônant l'extrémisme religieux.
La Jordanie fera pour la première fois son entrée à la Semaine de Critique avec Inshallah Wallad de Amjad Al Rasheed, un premier long-métrage dans lequel une mère va tenter de restituer un héritage destiné à sa fille, dans un pays soumis à l’autorité religieuse, où avoir un fils change la donne…
Le cinéma de genre sera également à l’honneur, avec le jeune cinéaste Jason Yu qui présentera Jam, une petite pépite entre horreur et comédie sur le somnambulisme d’un homme, coincé entre les inquiétudes de sa femme et la naissance de son nouveau-né… D’après Bong-Joon Ho, le jeune cinéaste représente le renouveau du cinéma coréen, considérant le film comme “le plus singulier et le plus malin que j’ai pu voir ces 10 dernières années…”. En séance spéciale, la France sera également représentée avec Vincent doit mourir de Stéphan Castang, avec Karim Leklou et Vimala Pons dans les rôles principaux, dans lequel un homme ordinaire doit fuir devant des agressions à répétition qui viennent bousculer son existence…
Enfin, la française Iris Kaltenbäck viendra présenter Le Ravissement, avec Hafsia Herzi et Alexis Manenti, dans lequel une sage-femme va s’enfermer dans un mensonge autour de la maternité en recroisant une ancienne conquête. Le duo Ann Sirot et Raphaël Balboni viendra quant à lui présenter en séance spéciale Le Syndrome des Amours Passés, sur un couple qui n’arrive pas à avoir un enfant, à moins que chacun des deux recouche avec ses ex…
C’est le film Ama Glori de la française Marie Amachoukeli, consacré à une jeune enfant de six ans voyant sa nounou de toujours repartir dans son pays d’origine, le Cap-Vert, qui fera l’ouverture de la 62ème Semaine de la Critique, qui aura lieu du 17 au 25 mai 2023, en parallèle de la Sélection Officielle, de l’Acid, et de la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes.
La sélection de la 62ème Semaine de la Critique :
Film d’ouverture : Ama Gloria de Marie Amachoukeli (premier film)
Compétition
Il pleut dans la maison de Paloma Sermon-Daï
Inshallah Walad de Amjad Al Rasheed (premier film)
Jam de Jason Yu (premier film)
Le Ravissement de Iris Kaltenbäck (premier film)
Levante de Lillah Halla
Lost Country de Vladimir Perisic
Tiger Stripes de Amanda Nell Eu (premier film)
Séances spéciales
Vincent doit mourir de Stéphan Castang
Le Syndrome des Amours Passés de Ann Sirot & Raphaël Balboni
Film de clôture : La fille de son père de Erwan Le Duc
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