Robert Zemeckis : "Ça les rend fous qu'on ne veuille pas faire un autre Retour vers le futur"
Universal

"Nom de Zeus !" Le deuxième volet revient ce soir sur TF1.

A chaque nouvelle réalisation, Robert Zemeckis n'échappe pas aux questions sur une potentielle suite ou un reboot de Retour vers le futur. Cela n'a pas loupé lorsqu'il était à Paris pour présenter Bienvenue à Marwen, qui vient de sortir au cinéma, mais c'est encore en 2015, au moment où l'on entrait dans l'année du futur dans le film, que le cinéaste se montrait le plus virulent. "Ça n'arrivera pas de notre vivant", répondait-il, exprimant clairement son manque total d'envie de voir la franchise reprendre vie. Il ajoutait alors avoir bien conscience que les fans des aventures de Doc et Marty rêveraient de revoir cette saga au cinéma, et que le studio Universal serait prêt à rempiler : "Ça les rend fous qu'on ne veuille pas faire un autre Retour vers le futur (...) Ça ferait un énorme box-office. C'est tout ce qui compte pour eux".

Et Zemeckis d'ajouter que le co-scénariste Bob Gale veille au grain pour éviter que les personnages ne se retrouvent à faire n'importe quoi. "Il est le gardien du temple de l'intégrité de Retour vers le futur, donc il surveille tout. C'est parfait", ajoutait-il dans les bonus du coffret Blu-ray. "Il n'y aura pas d'autre Retour vers le futur, que tout le monde se rassure. On a le contrôle sur ces personnages et on n'a aucune intention de laisser qui que ce soit faire des remakes de ces films".


Retour vers le futur est LA saga que le public américain voudrait voir revenir au cinéma

Quelques jours seulement avant le 21 octobre 2015, il en remettait une couche : "Malheureusement, je crois que personne ne voudrait faire ce film aujourd'huiLe public ne comprendrait pas ou n'aurait même pas envie de le voir. Enfin si, des tas de gens pourraient avoir envie de le voir, mais il ne serait pas en tête du box office de l'année, ça c'est sûr (contrairement à Retour Vers le Futur et ses 385 millions de dollars récoltés en 1985). Pour moi, ce qui s'est passé, c'est que les films entrent tous dans une catégorie, maintenant. Alors que Retour vers le futur est unique en son genre, et il l'était déjà il y a 30 ans, justement par son côté 'inclassable'. C'est bien simple, dans les boutiques qui louaient des cassettes vidéos, les vendeurs ne savaient jamais où le ranger. Ils ne savaient pas si c'était d'abord une comédie ou plutôt de la SF ou si c'était un film inscrit dans une période spécifique. Ils ne savaient pas quoi en faire et c'est justement ça qui lui a permis de durer aussi longtemps. Aujourd'hui, c'est compliqué pour le public de dépenser de l'argent pour un film sans savoir de quoi il s'agit exactement"

Ce qui n'empêche pas le réalisateur de s'auto-citer, comme dans The Walk ou Marwen, justement. Il avoue aussi avoir été flatté que Steven Spielberg évoque clairement sa trilogie dans Ready Player One

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