Eva Green
Abaca

"Cela aurait pu tuer ma carrière !"

Prochainement sur Apple TV+ face à Vincent Cassel dans Liaison, l'actrice française Eva Green, révélée par Casino Royale avant de cartonner dans Penny Dreadful, est cette semaine à Londres au tribunal.

En cause ? Un procès contre la société White Lantern (Britannica), qu'elle a intenté, réclamant un montant de 1 million de dollars, le cachet qui lui avait été promis pour tourner dans le film A Patriot. Un projet ambitieux qui s'est effondré en 2019 après avoir échoué à obtenir un financement.

Le budget initial du projet, qui a été rédigé par le réalisateur Dan Pringle, était initialement prévu à environ 10 millions de dollars. Cependant, alors que les producteurs tentaient désespérément d'obtenir un financement adéquat, il a été lentement réduit, à l'insu d'Eva Green, selon l'actrice. 

"Je suis tombée amoureuse de l'histoire et j'ai pensé qu'il fallait la raconter" confie d'abord la star (via Variety), évoquant le rôle, une soldate, et les thèmes du film, liés au changement climatique. Pour autant, l'actrice a estimé que le projet a plus ou moins commencé à virer au "film de merde de série B" et assure qu'elle n'aurait pas accepté de jouer dedans, si cela avait été le cas dès le départ : "Je me fiche de l'argent. Je vis pour faire de bons films, c'est ma religion." Et faire un film de série B, cela aurait pu nuir à son image : "Quand un acteur ou une actrice apparaît dans un film de série B, vous êtes étiqueté comme tel. Et vous n'obtenez plus jamais de rôle de qualité… Cela aurait pu tuer ma carrière !"

Elle a également déclaré que lorsqu'elle a réalisé toute l'étendue des problèmes financiers de A Patriot, "j'ai un peu paniqué". Les avocats de White Lantern Films répliquent en effet en établissant que l'actrice a fait preuve d'un "manque de confiance et un mécontentement" à l'égard de membres de l'équipe de production, s'appuyant sur des messages WhatsApp insultants envers les équipes, le producteur Adam Merrifield ou le scénariste Dan Pringle.  Eva Green ne nie pas, mais justifie "ces propos inappropriés" par son "côté français qui ressort parfois... Je dis des choses sur le coup de l'émotion que je ne pense pas vraiment."

Le procès doit encore durer une semaine.