Déjanté séducteur de La Flamme, trublion loufoque de Fuckin' Fred, et blablateur de légende, la star de 44 ans, très attendue à Lille, s'est confiée comme rarement à Séries Mania. Moment confidence.
Il est certainement l'un des comédiens les plus populaires du moment. Il n'y avait qu'à se rendre à Lille, ce week-end, pour en avoir la confirmation. Plus de 1300 personnes se sont rassemblées dans la salle du Nouveau Siècle pour écouter la Masterclass de Jonathan Cohen. Pendant plus d'1 heure, le créateur de La Flamme s'est raconté comme rarement, confiant son enfance et ses premiers pas sur scène. Le tout sans mytho !
Jonathan Cohen révèle d'abord avoir compris très jeune qu'il était drôle, au début de son adolescence : "Ce n'est pas évident de se trouver à l'école. Il y a toujours les groupes de gens un peu stylés, et les autres moins. Et moi, j'ai très vite compris que je n'étais pas le beau-gosse de l'école ! Alors j'ai trouvé ma place en faisant rire les copains. On m'appelait pour faire marrer dans les soirées. J'aimais ça, mais c'était aussi un moyen de survivre dans les groupes." Cohen avoue qu'être drôle l'a ainsi "aidé à trouver qui j'étais. Je n'ai rien trouvé de mieux pour me sentir aimé."

Dans la foulée, l'humoriste touche-à-tout raconte avoir été un enfant de la télé, nourri aux séries des années 1990 :
"J'ai grandi devant Beverly Hills, devant Melrose Place, Marc et Sophie, j'ai connu la création des Simpson... Je peux en citer des tas. J'ai passé ma jeunesse devant la télé."
Pour autant, à cette époque, travailler sur le petit écran n'a rien d'un rêve pour Jonathan Cohen, qui n'imagine pas une seconde devenir acteur. "Dans ces années-là, je voulais juste sortir de ma condition. J'avais envie d'une vie "bigger than life". Et là je découvre le théâtre. Un pote à moi m'invite à assister à un cours d'impro'. J'arrive en costar, parce qu'à ce moment-là je vendais des fenêtres. J'avais même une mallette avec des échantillons de fenêtre dedans (rires) ! Et là mon cerveau vrille. Je n'ai qu'un envie : tout bazarder et monter sur scène avec eux. Alors j'ai démissionné de mon taf et je suis reparti totalement à zéro. Je n'avais pas d'objectif en tête, je n'avais pas l'ambition d'être acteur, ni même artiste. Pour moi, c'était encore autre chose. Moi, je voulais juste faire ces cours de théâtre, m'amuser avec ces gens."

Sans véritablement anticiper la carrière qui l'attendait, Jonathan Cohen comprend rapidement qu'il a un certain don pour le jeu, la scène, le public : "La prof de théâtre me faisait des compliments alors j'ai senti que j'avais trouvé ma voie. Là-dessus, je passe le concours du conservatoire... et je l'ai. Y a 2500 candidats, 15 filles, 15 garçons choisis, et je suis retenu ! À partir de là, ça devient sérieux pour moi. Je comprends que je suis en train de devenir artiste. Et il faut que je comprenne qui je suis comme artiste."
Encore loin de Maaaaarc et de tout ce qui arrivera par la suite, cherchant seulement à apprendre son art, Jonathan Cohen décide de tenter immédiatement l'aventure américaine et s'envole pour la Big Apple :
"Avec un pote, on est parti à New York. On ne jurait que par l'actor studio. On lisait Stanislavski. Les meilleures écoles étant à New York, on a pris un billet en se disant qu'on allait trouver un taf et prendre des cours à côté. Dès qu'on est arrivé sur place, on a compris que ça allait être beaucoup plus galère que ça."

Jonathan Cohen poursuit dans ses souvenirs d'Amérique : "On débarque au McDo. Je ne comprenais rien et je me suis retrouvé avec une commande à 35 dollars (rires). Bref, c'était une petite galère et au final, on ne va pas se mentir, je n'ai pas pris de cours de théâtre là-bas ! Mais juste survivre à New York, ça m'a donné une force et je suis rentré à Paris, déterminé à ne faire que du théâtre."
C'était en 2001. Et deux décennies plus tard, Jonathan Cohen est vraiment devenu une star en France. Sans jamais vraiment chercher : "Tout au long de ma carrière, il y a rarement eu de calcul. Je laissé faire les choses. Je me suis dit : ça m'amuse de faire ceci ou cela. Il n'y a jamais eu de plan" assure l'acteur de 44 ans devant les festivaliers de Séries Mania. "Je ne me suis jamais dit qu'il fallait que je montre un autre visage, une autre facette, que je fasse mon Tchao Pantin... Y a zéro calcul et ça se voit quand je sors le doc sur Fuckin' Fred (sur Prime Video) et le film avec Leïla Bekhti (Dieu, Sylvie Vartan et moi) quelques jours plus tard. Ne pas avoir de plan, ça laisse la liberté de faire ce genre de grand écart."
Commentaires