L'actrice Carrie Preston débarque ce soir sur TF1 sous les traits d'Elsbeth Tascioni, menant l'enquête à New York dans une toute nouvelle série. Elle nous présente son Elsbeth, qui cultive la comparaison avec un certain lieutenant en impér'.
Petit événement ce soir sur TF1 : la toute nouvelle série de Robert et Michelle King, les fantastiques créateurs de The Good Wife, The Good Fight ou Evil, arrive en clair à la télé française, un an après son lancement aux Etats-Unis. Un thriller décontracté qui porte indéniablement la marque des King et qui raconte chaque semaine un nouveau meurtre, sur le principe du "Howcatchem", où l'identité de l'assassin et le meurtre sont révélés dès les premières minutes de l'épisode. Un genre devenu culte grâce à Columbo, inspiration assumée des créateurs, qui ont misé sur l'un de leurs vieux personnages pour porter le concept. Elsbeth Tascioni est née en 2010, à la fin de la saison 1 de The Good Wife. Avocate non conventionnelle et astucieuse, Elsbeth se reconvertit en enquêtrice pour la police de New York dans cette série qui lui est entièrement consacrée. Son interprète, Carrie Preston (révélée dans True Blood) nous dit tout.
PREMIÈRE : Cela fait de longues années que Robert et Michelle King mûrissaient un spin-off autour du personnage d'Elsbeth. Vous le saviez ?
CARRIE PRESTON : Oui je le savais, ils m'en avaient déjà parlé à l'époque de The Good Wife... Les années ont passé et en 2020, durant la pandémie, les King ont revu plein d'épisodes de Columbo. C'est là qu'ils se sont dit que ce serait une bonne idée d'adapter le concept à Elsbeth.
La série est effectivement très inspirée de Columbo. Dans quelle mesure exactement ?
Le personnage d'Elsbeth Tascioni fait penser, dès le départ, à celui de l'inspecteur Columbo. Il y a 14 ans, quand j'ai commencé à jouer ce personnage, les King me disaient qu'elle avait ce petit truc à la Columbo, dans le sens où personne ne la voit venir. Et lorsqu'ils se sont refaits la série pendant le confinement en 2020, ils ont adoré la structure des épisodes : on voit le meurtre, on sait qui est le tueur et ensuite on essaye de comprendre comment il va se faire arrêter. Elsbeth s'arrête sur de petits détails, l'assassin se demande si elle est sur sa trace ou si elle est perdue... C'est marrant de jouer ça, de prétendre ne pas savoir tout en sachant (rires)... Jusqu'à décontenancer les suspects qui finissent par commettre une bourde.
Vous ne vous prenez pas trop pour Peter Falk en jouant ça ?
Non, je n'y pense pas du tout sur le plateau. J'incarne au mieux ce qu'il y a dans le script et je ne me prends pas trop la tête avec ça.
Il faut avoir vu The Good Wife ou The Good Fight pour bien comprendre Elsbeth ?
Non pas du tout. D'ailleurs, la plupart des fans de la série Elsbeth aux Etats-Unis (diffusée sur CBS) n'ont jamais vu The Good Wife ou The Good Fight. Ils trouvent juste que ce personnage est fun et intéressant à suivre. D'ailleurs, on ne voit pas tellement Elsbeth comme un spin-off, mais plus comme une extension de The Good Wife ou The Good Fight. C'est vraiment une série à part. Il y a bien quelques clins d'œil, on mentionne quelques anciens personnages ici et là, mais pas plus.
Pour ceux qui n'ont jamais vu The Good Wife ou The Good Fight (elle apparaît dans une vingtaine d'épisodes en tout), qui est Elsbeth ?
C'est une avocate pas comme les autres et une femme peu conventionnelle, à la base. C'est quelqu'un de brillant, on peut même dire que c'est un génie. Mais elle est souvent perçue comme un peu fofolle, parce qu'elle se disperse en permanence. Son esprit va dans tous les sens. Au-delà de ça, c'est une personnalité lumineuse, joyeuse, optimiste et très amusante. Là, on la déplace à New York, loin de son élément naturel (The Good Wife se passe à Chicago), s'essayant à une nouvelle carrière mais avec le même esprit affûté, celui qu'elle avait quand elle était encore avocate.
Vous diriez qu'elle est HPI ou quelque chose comme ça ?
Non, je ne veux pas la classer à travers un diagnostique ou une condition spécifique. Elle est qui est elle. Son cerveau est toujours en ébullition. Sa bouche peut parler, son corps bouger, et son cerveau penser à autre chose en même temps ! Elle part un peu dans tous les sens, mais à la fois, elle est hyper-concentrée sur ses objectifs. Après, la série permet aussi de la voir dans des situations plus posées, plus calmes, ce qui était moins les cas dans les séries précédentes.
Cela va faire 15 ans que vous jouez Elsbeth. Vous n'êtes pas lassée ?
Absolument pas. J'ai l'impression que je ne fais que commencer même ! C'est un personnage à la bonne humeur contagieuse, et qui me rend plus positive, personnellement, dans la vie de tous les jours. Donc je compte bien continuer.
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