La fabuleuse BD de Robert Kirkman a droit à son adaptation en série d’animation. Une relecture futée et sanglante des super-héros, à voir sur Amazon Prime Video.
En 2002, des mois avant le lancement du premier numéro du comic-book The Walking Dead qui allait faire sa fortune, le scénariste Robert Kirkman réinventait la BD de super-héros avec Invincible. Lassé des reboots incessants de Marvel et DC, le natif du Kentucky voulait s’offrir une histoire XXL de passage à l’âge adulte, où la mort d’un personnage ne serait jamais dévaluée par une résurrection quelques numéros plus tard.
On y suit Mark Grayson, ado de 17 ans tout à fait ordinaire, si ce n’est que son père, Omni-Man, est le plus grand super-héros de la Terre. Une sorte de Superman moustachu qui, derrière son air chaleureux, cache un très (très) sombre secret... Avant le film en live action, en cours de développement, Invincible se décline donc en série d’animation. L’adaptation est assez littérale (plutôt une bonne chose) et visuellement chatoyante dans ses premiers épisodes, qui mettent l’accent sur le rapport au père et la présentation d’un univers aux arcanes mystérieux. La série joue habilement sur tous les tableaux, nourrissant son intrigue fantastico-SF avec juste ce qu’il faut d’ironie pour ne jamais vraiment se prendre au sérieux.
Une drôle de comédie de lycée interstellaire plus sombre qu’elle n’y paraît, avec un casting vocal aux petits oignons (Steven Yeun, J. K. Simmons, Sandra Oh, Seth Rogen, Mark Hamill, Jon Hamm, Ezra Miller... N’en jetez plus !). Et si l’animation manque régulièrement de dynamisme, elle se rattrape dans des scènes d’action absolument démentes et généreuses en hémoglobine. Du fun à l’état pur.
Invincible, à partir du 26 mars sur Amazon Prime Video. Critique écrite sur la base des trois premiers épisodes.
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