Retour vers le futur pour Camille Lou, sur les traces d'un serial killer basque, dans une mini-série criminelle aussi désuète qu'efficace.
On pourrait tout aussi bien être en train de lire un bon vieux polar sur le quai d'une gare. J'ai Menti n'a absolument pas l'ambition de révolutionner la fiction policière made in France. Elle serait même plutôt du style à sauter à pieds joints dans les poncifs du genre, avec une ringardise certaine... mais aussi très assumée. Dans la veine de La Prossesse, l'énorme carton de TF1 du début d'année, cette mini-enquête en six épisodes joue avec les époques et fait des allers-retours entre 2003 et aujourd'hui, sur les traces d'un tueur en série basque sévissant dans la région de Biarritz. Seule victime à avoir échappé aux griffes de son agresseur alors qu'elle était une adolescente fêtarde, Audrey, désormais avocate, est de retour sur la côte de son enfance, 16 ans plus tard, pour tenter de démasquer enfin l'insaisissable serial killer.
Le charme désarmant de Camille Lou et le charisme brut de Thierry Neuvic (Mafiosa) ne suffisent pas à effacer les lourdeurs d'un scénario pétri de twists éculés. D'autant que la mise en scène fade et paresseuse donne à l'ensemble un aspect daté pas bien excitant. Mais le suspense a le mérite de monter crescendo à chaque nouvelle révélation et on finit par se laisser happer par cette machine hyper-huilée. Les amateurs de polar à la française y trouveront leur compte.
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