Love, Death + Robots
netflix

Une anthologie animée fascinante, à picorer avec gourmandise, du premier au dernier épisode.

C'est l'un des plus beaux hommages qu'on pouvait rendre aux artisans de l'animation. Un genre décliné sous toutes ses coutures, sous toutes ses formes, dans tous ses styles, grâce à Love, Death + Robots, fabuleuse anthologie de Netflix, sortie vendredi dernier sur la plateforme.

Le réalisateur des films Deadpool, Tim Miller, s'est associé à David Fincher (ici producteur exécutif) pour développer ce catalogue éclectique fascinant, clin d'oeil assumé au cultissime Métal hurlant de 1981 (le film anthologique canadien tiré de la revue française emblématique des 70's).


Love, Death + Robots est à approcher comme une confiserie dont les étals seraient approvisionnées par une multitude d'histoires de science fiction, de récits futuristes ou de contes fantastiques. 18 nouvelles animées, pour être précis, qui parlent de combats de robots, d'invasion alien, de loups-garous en guerre en Afghanistan, d'océan fantasmagoriques au beau milieu du désert ou encore de vampires assoiffés de sang. Chacun des épisodes dure entre 10 et 15 minutes et a été signé par un réalisateur différent, offrant une foule de procédés d'animation à savourer (cinématique, 3D brut, manga, dessin enfantin, Cel Shading...).

Il faut l'avouer, on en prend plein la vue à chaque fois, sur la forme, même si le fond est relativement inégal. Toutes les histoires racontées n'ont pas un intérêt métaphysique dément et parfois, elles se contentent carrément de rejouer du Pacific Rim, du Gravity ou du Mad Max. Sans parler d'une certaine forme d'immaturité dans la représentation sexuelle systématique des personnages ou dans une fatigante facilité à tomber dans le gore (ce n'est pas parce qu'on est sur Netflix et qu'il est possible de montrer autant de nus intégraux ou de corps déchiquetés qu'on le souhaite qu'il faut le faire...).

Love, Death + Robots
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Love, Death + Robots peine ainsi à proposer une réflexion sociétale comme peut le faire Black Mirror. Mais franchement, on s'en fiche pas mal. Parce qu'on s'éclate tellement à voir ces fables fantastiques, toutes plus spectaculaires les unes que les autres, tournant chacune autour d'un concept différent, et réussissant systématiquement à nous enthousiasmer. Comme dans n'importe quelle confiserie, chacun trouvera son bonheur et se prononcera pour sa friandise préférée. Nous, on penche vers le voyage des trois Robots dans la ville post-apocalyptique désertée. Ou peut-être pour la chasse de la Hulijing métamorphe dans ce Hong Kong fantastique. Ou alors ces fermiers qui explosent des bestioles venues d'une autre Galaxie. A moins que ce ne soit cette histoire de Yaourt devenu Président des États-Unis... Et vous ? Quelle est votre préféré ?