Selon Purepeople.com, une enquête de l'observatoire de la diversité dans les médias présidé par Rachid Arhab, communiquée au CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) dévoilerait que notre petit écran serait encore très loin de représenter notre société cosmopolite.

Selon Purepeople.com, une enquête de l'observatoire de la diversité dans les médias présidé par Rachid Arhab, communiquée au CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) dévoilerait que notre petit écran serait encore très loin de représenter notre société cosmopolite. L'étude de l'observatoire de la diversité dans les médias, demandée par le CSA en mars 2008 dans le but de veiller à la représentation de la diversité de notre société dans les médias audiovisuels, dénonce une télévision trop masculine, trop blanche et trop élitiste. Ou sont les femmes ?, telle est la 1ère question suggérée par cette enquête de l’observatoire de la diversité présidé par l’ancien animateur de France 2, Rachid Arhab. En effet, la France compte 51 % de femmes contre (seulement) 49 % d'hommes et pourtant la télévision continue d'être misogyne ! Ainsi, dans les programmes des chaînes gratuites (chaînes hertziennes et numériques) hors publicité, les hommes sont en moyenne présents à 65% contre 35% pour les femmes. La télé "macho" se retrouve également dans les émissions de divertissement où les hommes sont quasi-omniprésents à hauteur de 74 %. Elles représentent néanmoins à 37 % le "personnage secondaire" (ou potiches) de ces divertissements : Virginie de Clausade pour Arthur et Victoria Silvstedt pour Christophe Dechavanne par exemple...Certes, des chaînes s’appuient parfois sur la gente féminine pour la présentation de programmes phares telles que Estelle Denis (100% Mag sur M6), Laurence Ferrari (JT de 20h sur TF1) ou encore Mireille Dumas avec son Vie Privée, Vie Publique. La télévision française est-elle vraiment en couleurs ?, telle est la 2e question soulevée par l’étude du CSA qui stipule que le PAF est trop peu diversifié de par la couleur de peau (et non par la nationalité). Pour faciliter la lecture de l'étude, le CSA a distingué 5 catégories : blancs, noirs, arabes, asiatiques, autres. Ces critères ont été établis "en tenant compte des traits physiques des personnages apparaissant à l'antenne, mais aussi en s'appuyant sur la consonance de leurs noms ou prénoms ou d'autres indices recueillis dans les commentaires ou par auto-désignation ". Cette précision donnée, il résulte de l'observation générale des programmes, que les blancs sont présents à l'antenne à hauteur de 87 %, 6% de noirs, 3% d'arabes, 1% d'asiatiques et 3% d'autres.Un constat qui est plus fréquent encore dans le domaine informatif : l'arrivée du (séduisant) Harry Roselmack à la tête du JT de TF1 en 2006 avait fait grand bruit et avait été jugé exceptionnelle. A quelques exceptions près, il est clair que nos journaux sont présentés par des personnalités "blanches" : de Claire Chazal (TF1) à Claire Barsacq (M6) en passant par Laurent Bignolas (France 3) ou Laurent Delahousse (France 2). A noter que la plus forte concentration de "non-blancs" (18%) se situe dans le genre du divertissement : Nagui (le présentateur préféré des Français), Cyril Hanouna (France 4), Mustapha El Atrassi (depuis la semaine dernière sur NRJ 12) ou encore Denis Maréchal (dans Incroyable mais vrai sur TMC)... Un PAF trop élitiste : Chômeurs, ouvriers et retraités... recalés ? telle est la 3e question mise en exergue par cette enquête. D'après l'INSEE, notre pays est constitué de 55% d' "inactifs" (retraités, étudiants, enfants, femmes au foyer, chômeurs...), de 26% de Catégories Socio-Professionnelles dites inférieures (employés, ouvriers…) et de 19% de CSP dites supérieures (cadres, journalistes, métiers de l'enseignement, agents de maîtrise, commerçants, chefs d'entreprises, agriculteurs...). Une minorité de CSP + donc... et pourtant, c'est la catégorie socio-professionnelle la plus représentée à la télévision : 75 % des personnes que nous voyons à la télévision appartiennent à la catégorie socio-professionnelle supérieure !La fiction détient 54 % de CSP+ pour 24% d'inactifs (bon élève) et les programmes sportifs sont les mauvais élèves avec un taux record de CSP+ représenté : 100% !Dernière question : comment trouver un juste équilibre ?Il y a évidemment de quoi s'inquiéter de cet état des lieux sectaire et le CSA fait bien de pointer du doigt ces inégalités qui sont tout à fait non représentatives de notre société.Faut-il revoir la série R.I.S. pour qu'Anne-Charlotte Pontabry (connue comme Cachou) devienne l'héroïne et non plus Philippe Caroit ? Faut-il n'interviewer dans les reportages que des retraités et des enfants pour respecter le quota d'inactifs ? Faut-il considérer que Harry Roselmack n'a sa place au JT de TF1 que parce qu'il est noir ? Difficile de donner une réponse simple sans nuance...