Coup dur pour le groupe Canal+. L’Autorité de la Concurrence vient d’annoncer l’annulation de la décision prise en 2006, autorisant le rapprochement entre Canal Sat et TPS, pour des manquements répétés aux engagements que le groupe devait prendre face à ses concurrents. Le groupe de Bertrand Meheut est également sanctionné financièrement à hauteur de 30 millions d’euros.
Coup dur pour le groupe Canal+. L’Autorité de la Concurrence vient d’annoncer l’annulation de la décision prise en 2006, autorisant le rapprochement entre Canal Sat et TPS, pour des manquements répétés aux engagements que le groupe devait prendre face à ses concurrents. Le groupe de Bertrand Meheut est également sanctionné financièrement à hauteur de 30 millions d’euros.Fait rarissime, l’Autorité de la Concurrence vient d’annuler une autorisation délivrée en 2006. Principal intéressé de cette décision : le groupe Canal +. L’Autorité de la concurrence a en effet dévoilé dans un communiqué de presse paru aujourd’hui, mercredi 21 septembre 2011, qu’elle retirait la décision autorisant en 2006 le rapprochement entre Canal Sat et TPS. Cerise sur le gâteau, le groupe de Bertrand Meheut est sanctionné d’une amende de 30 millions d’euros. C'est la première fois que cet organisme prend une telle décision.Mais qu’a donc bien pu faire Canal + pour subir un tel revers ? L’Autorité de la concurrence a fait machine arrière après avoir constaté plusieurs manquements à des engagements essentiels auxquels devait se conformer Canal +.Elle affirme ainsi dans le communiqué de presse : "L'Autorité a relevé la gravité des manquements constatés - qui traduisent des négligences mais aussi, de manière générale, un manque de diligence et le mauvais vouloir répétés de Canal Plus - ainsi que l'importance de l'atteinte que cette inexécution est de nature à engendrer pour la concurrence."En autorisant le rapprochement Canal Sat / TPS, l’Autorité de la Concurrence avait subordonné le groupe Canal + à mettre en œuvre 59 engagements différents afin "d’apporter des solutions aux problèmes de concurrence identifiés". Canal + et Vivendi devaient donc par exemple mettre à disposition 7 chaînes dont TPS Star Premium, Télétoon ou encore Cinéstar à tous les distributeurs et maintenir la qualité de ces chaînes. Mais l’Autorité de la concurrence a remarqué que que le groupe n’avait pas mis à disposition ces chaînes dans le délai prévu et avait lancé sa nouvelle offre Canal Sat avant la mise à disposition des chaînes aux autres distributeurs.Cet organisme affirme également : "Au total, l'Autorité de la concurrence a constaté des manquements à 10 engagements. La non exécution des engagements concernant la mise à disposition des chaînes et le maintien de leur qualité présente aux yeux de l'Autorité un caractère de gravité particulier compte tenu du caractère essentiel de ces obligations pour la protection de la concurrence. L'Autorité a également relevé un certain nombre de manquements concernant les relations de Groupe Canal Plus avec les chaines indépendantes."Canal + et Vivendi ont un mois pour rectifier le tir : "Vivendi et Groupe Canal Plus doivent donc soumettre à nouveau l’examen de l’opération à l’Autorité de la concurrence. Une fois saisie, l’Autorité procèdera à un bilan concurrentiel de l’opération au regard de la situation prévalant aujourd’hui sur les marchés de la télévision."Cette décision serait-elle de mauvais augure pour Canal + ? Quelques jours à peine après avoir annoncé le rachat de Direct 8 et Direct Star, le groupe reçoit donc un premier avertissement de la part de l’Autorité de la Concurrence. Mais problème : c’est ce même organisme qui sera chargé de valider ou non le partenariat polémique entre Canal + et le groupe Bolloré, propriétaires des deux chaînes de la TNT. Les choses se compliquent donc pour Canal +.
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