C’est la cata ! Les nineties en cinq films phares
Warner Bros/20th Century Studios/Universal City Studios/The Walt Disney Company

Avant de partir chasser les tornades ce soir sur 6ter, voici une sélection de quelques-uns des meilleurs films catastrophe de cette décennie.

Alors que le Twisters de Lee Isaac Chung arrive dans les salles, 6ter choisit de diffuser son prédécesseur, le Twister de Jan de Bont sorti en 1996, ce soir à 21h10. L’occasion pour Première de revenir sur les nineties et leur penchant pour les catastrophes en tout genre dans un florilège (non-exhaustif et chronologique) des pépites, populaires et moins populaires de ce sous-genre de l’action, qui a vu plus que les sept plaies de l’Egypte s’abattre sur notre monde.

Alerte !
Warner Bros.

Alerte !, Wolfgang Petersen (1995)

Wolfgang Petersen réalise Alerte ! (Outbreak en anglais) deux ans avant Air Force One et y infuse le même effort de casting. Dustin Hoffman, Rene Russo, Morgan Freeman, Kevin Spacey, Donald Sutherland et Cuba Gooding Jr. se donnent la réplique dans ce film à la menace invisible, dont on retrouvera les enjeux dans le Contagion de Steven Soderbergh quelques quinze ans plus tard. Alors qu’un virus foudroyant (le Motaba, pire qu’Ebola) ressurgit après plusieurs décennies de dormance, transporté du continent africain jusqu'aux Etats-Unis via un singe, le gouvernement veut lâcher une bombe sur la bourgade contaminée pour enrayer l’épidémie. Ou quand l’Homme devient plus dangereux qu’une maladie ultra contagieuse pour ses pairs dans une intrigue bourrée d’incohérences essentielles à son charme.

Independance Day
20th Century Studios

Independence Day, Roland Emmerich (1996)

Au début de sa carrière au cinéma, Will Smith apparaît dans Independence Day : Le Jour de la riposte, un film de Roland Emmerich dont il partage l’affiche avec Bill Pullman et Jeff Goldblum. Ici, le danger vient d’ailleurs, et prend la forme de soucoupes volantes pilotées par de petits (grands) hommes verts (gris) à l’air pas franchement bienveillant. Moitié film catastrophe, moitié film d'extra-terrestres, Independance Day est devenu culte, et ça, il le doit autant à des séquences plus spectaculaires les unes que les autres (la désintégration de la Maison Blanche, celle de l'Empire State Building, l'ouverture du vaisseau des aliens, la guerilla aérienne), qu'à ses ressorts scénaristiques pas très subtils (on se souvient de la métaphore des échecs) et à ses références assumées à des classiques de la science-fiction, Rencontres du troisième types, Alien et Star Wars en tête. En somme, un film sans concession, qui n'a pas peur de toucher à ce que l'Amérique a de plus sacré. Normal, c'est un Allemand qui le réalise.

Twister
Universal City Studios

Twister, Jan de Bont (1996)

Dans la genèse, Noé sauve un couple de vaches du Déluge, dans Twister, Jan de Bont les fait voler. “We got cows !” s’écrit le personnage de Melissa. Psychologue de profession, elle a été traînée dans le coeur d’une tempête par son fiancé, Bill Harding (Bill Paxton), venu faire signer les papier du divorce à son ex-compagne, Jo Thornton (Helen Hunt), qui n’a, elle, qu’un objectif en tête : tester l’efficacité de Dorothy, un dispositif d’étude des tornades. Avec un scénario signé par Michael Crichton et Spielberg à la production, Twister est à la pointe de ce qui peut se faire dans les années 1990 en termes d’effets visuels. La preuve ? Une nomination à l'Oscar des Meilleurs effets spéciaux en 1997.

Volcano
20th Century Studios

Volcano, Mick Jackson (1997)

La Cité des Anges se transforme en véritable enfer quand il lui pousse un volcan prêt à vomir des torrents de lave sur sa population pourtant habituée aux fortes chaleurs. Tommy Lee Jones campe Mike Roark, le directeur du Bureau d’administration d’urgence de la ville, et père démissionnaire (il en faut toujours un dans ce genre de film). Avec Amy (Anne Heche), jeune scientifique lanceuse d’alerte, il s’attribue la mission (impossible) de stopper cette apocalypse. De quoi donner à Jones une aura de héros chaud comme la braise, et à Mick Jackson, le réalisateur, l’occasion de tourner définitivement la page un peu trop mielleuse de Bodyguard, qui voyait naître une romance entre Whitney Houston et Kevin Costner cinq ans plus tôt.

Armaggedon
Walt Disney Pictures and Television

Armageddon, Michael Bay (1998)

Impossible de faire un tel classement sans mentionner Armageddon, dont le titre, référence biblique, désigne le lieu de la dernière bataille entre les forces du Bien et du Mal pendant le Jugement Dernier. Métonymie funeste, il est employé pour ajouter un peu de crédit fataliste à ce film au scénario plus qu’improbable et dont le suspens réside dans l’attente de l’anéantissement de la Terre par un astéroïde de la taille du Texas. Attente pro-active car la NASA décide d’y envoyer une poignée de foreurs pétroliers menée, dans cette mission suicide, par un Bruce Willis (qui d’autre ?) messianique. Un chef d'œuvre du film-catastrophe qui concentre toutes les contradictions d’un genre qu’on adore détester, avec quatre nominations aux Oscars (Meilleur son, Meilleurs effets visuels, Meilleur montage sonore, Meilleure chanson originale) et un Razzie Award pour Willis.

Twisters a-t-il du souffle ? [critique]