PHOTOS - La femme qui pleure : Amira Casar et Thierry Frémont, amants terribles sur France 2
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DR Jacques Morell
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PHOTOS - La femme qui pleure : Amira Casar et Thierry Frémont, amants terribles sur France 2
La femme qui pleure
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La femme qui pleure sur France 2
<strong>France 2 diffuse ce soir le film La femme qui pleure, saisissant portrait de Dora Maar, peintre et photographe, plus connue pour sa liaison tumultueuse avec Picasso. Amira Casar et Thierry Frémont tiennent les rôles des deux amants. Emmanuelle Touraine les a rencontrés pour <em>Télé 7 Jours</em>.</strong>pagebreak<strong>Amira Casar, que connaissiez-vous de Dora Maar avant de l?incarner ?</strong> Amira Casar<strong> </strong>: Elle me fascine depuis 15 ans. J?ai découvert son oeuvre en faisant, jeune, des photos avec Paolo Reversi. Il était fan de surréalisme et du travail de Man Ray, dont le célèbre portrait de Dora m?a bouleversée. J?ai été subjuguée par son regard à la fois glaçant et envoûtant. C?était une immense artiste, une femme-phare du surréalisme, photographe et peintre.pagebreak<strong>Comment êtes-vous parvenue à l?approcher avec autant de justesse?</strong>Amira Casar<strong> </strong>: James Lord, un auteur surréaliste qui l?a fréquentée, m?a même dit que je lui ressemblais ! Je me suis appuyée sur la correspondance de Brassaï, avec qui elle a travaillé. Je me suis nourrie de tout ce que je trouvais sur elle. Elle était libre. Elle avait beaucoup de style. Elle portait des chapeaux de Schiaparelli, des bijoux de Line Vautrin.pagebreak<strong>Entre Dora et Picasso, l?issue est tragique. Et c?est elle qui perd?</strong>Amira Casar : Pas si sûr ! Quand Dora rencontre Picasso, elle le veut et sait très bien où elle met les pieds. Entre eux, c?est un jeu de tauromachie : il pique, elle répond. Il a enfin une partenaire à sa mesure. À mon sens, Dora n?était pas sa muse. Elle lui a beaucoup appris. Elle l?a politisé. Quand il peint Guernica, elle est là chaque jour, photographiant les étapes de cette toile monumentale. Picasso était un ogre. Et Dora s?est fait dévorer en toute connaissance de cause.pagebreak<strong>Thierry Frémont, i</strong><strong>ncarner Picasso, l?idée ne vous a-t-elle pas, a priori, semblé saugrenue </strong>?Thierry Frémont : Faire entrer un rouquin dans la peau d?un méditerranéen espagnol, ce n?est pas évident ! Je me suis dit : "<em>Cette fois, ils vont se rendre compte que je suis un escroc !</em>" Je me suis efforcé de disparaître derrière lui.pagebreak<strong>De quelle manière avez-vous opéré cette métamorphose ?</strong>Thierry Frémont<strong> </strong>: C?est le résultat de trois mois de préparation passés à lire, à observer. Je me suis rasé le crâne, puis j?ai rajouté une perruque car, à l?époque, il n?assumait pas sa calvitie. J?ai travaillé le regard et porté des lentilles noires. Brassaï disait qu?il avait deux diamants noirs. Même s?il était petit, il regardait toujours les gens de haut. J?ai revu Le Mystère Picasso, le film de Clouzot où on le voit peindre. J?ai aussi travaillé l?accent espagnol avec un coach.pagebreak<strong>Le film insiste sur un aspect peu connu de Picasso : il est odieux avec les femmes et avec Dora en particulier?</strong>Thierry Frémont : On est loin du cliché de l?artiste souriant dans sa marinière ! La femme ultime chez lui, c?est l?art. Tout le reste n?est que décorum, les femmes comme les enfants. C?est un pervers. Il aime montrer le pouvoir qu?il a sur les gens. Je ne le connaissais pas avant : j?ai appris à l?aimer et je crois que j?ai réussi à le comprendre. Son oeuvre est une recherche constante d?éternité, un besoin de vider son sac aux yeux du monde?pagebreak<strong>Interview Emmanuelle Touraine pour <em>Télé 7 Jours</em></strong>
La femme qui pleure
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France 2 diffuse ce soir le film La femme qui pleure, saisissant portrait de Dora Maar, peintre et photographe, plus connue pour sa liaison tumultueuse avec Picasso. Amira Casar et Thierry Frémont tiennent les rôles des deux amants. Emmanuelle Touraine les a rencontrés pour Télé 7 Jours.Amira Casar, que connaissiez-vous de Dora Maar avant de l’incarner ? Amira Casar: Elle me fascine depuis 15 ans. J’ai découvert son ?uvre en faisant, jeune, des photos avec Paolo Reversi. Il était fan de surréalisme et du travail de Man Ray, dont le célèbre portrait de Dora m’a bouleversée. J’ai été subjuguée par son regard à la fois glaçant et envoûtant. C’était une immense artiste, une femme-phare du surréalisme, photographe et peintre.Comment êtes-vous parvenue à l’approcher avec autant de justesse?Amira Casar: James Lord, un auteur surréaliste qui l’a fréquentée, m’a même dit que je lui ressemblais ! Je me suis appuyée sur la correspondance de Brassaï, avec qui elle a travaillé. Je me suis nourrie de tout ce que je trouvais sur elle. Elle était libre. Elle avait beaucoup de style. Elle portait des chapeaux de Schiaparelli, des bijoux de Line Vautrin.Entre Dora et Picasso, l’issue est tragique. Et c’est elle qui perd…Amira Casar : Pas si sûr ! Quand Dora rencontre Picasso, elle le veut et sait très bien où elle met les pieds. Entre eux, c’est un jeu de tauromachie : il pique, elle répond. Il a enfin une partenaire à sa mesure. À mon sens, Dora n’était pas sa muse. Elle lui a beaucoup appris. Elle l’a politisé. Quand il peint Guernica, elle est là chaque jour, photographiant les étapes de cette toile monumentale. Picasso était un ogre. Et Dora s’est fait dévorer en toute connaissance de cause.Thierry Frémont, incarner Picasso, l’idée ne vous a-t-elle pas, a priori, semblé saugrenue ?Thierry Frémont : Faire entrer un rouquin dans la peau d’un méditerranéen espagnol, ce n’est pas évident ! Je me suis dit : "Cette fois, ils vont se rendre compte que je suis un escroc !" Je me suis efforcé de disparaître derrière lui.De quelle manière avez-vous opéré cette métamorphose ?Thierry Frémont: C’est le résultat de trois mois de préparation passés à lire, à observer. Je me suis rasé le crâne, puis j’ai rajouté une perruque car, à l’époque, il n’assumait pas sa calvitie. J’ai travaillé le regard et porté des lentilles noires. Brassaï disait qu’il avait deux diamants noirs. Même s’il était petit, il regardait toujours les gens de haut. J’ai revu Le Mystère Picasso, le film de Clouzot où on le voit peindre. J’ai aussi travaillé l’accent espagnol avec un coach.Le film insiste sur un aspect peu connu de Picasso : il est odieux avec les femmes et avec Dora en particulier…Thierry Frémont : On est loin du cliché de l’artiste souriant dans sa marinière ! La femme ultime chez lui, c’est l’art. Tout le reste n’est que décorum, les femmes comme les enfants. C’est un pervers. Il aime montrer le pouvoir qu’il a sur les gens. Je ne le connaissais pas avant : j’ai appris à l’aimer et je crois que j’ai réussi à le comprendre. Son oeuvre est une recherche constante d’éternité, un besoin de vider son sac aux yeux du monde…Interview Emmanuelle Touraine pour Télé 7 Jours
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