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Mike Leigh n’a pas retourné sa veste en réalisant une comédie. Le réalisateur anglais, qui pourrait faire passer Ken Loach pour les Marx Brothers, égaie son cinéma avec ce portrait d’une institutrice optimiste en toute circonstance. Mais il reste fidèle à sa vision d’une grisaille prolo, et Be Happy a tout d’un remake, quinze ans plus tard, de Naked : au féminin, plus solaire, mais dépeignant une même solitude londonienne ordinaire. Et l’on finit par rire jaune en voyant cette Amélie Poulain made in England cacher, sous ses chaleureuses apparences, un vrai mal-être. Ça se dit comment, en anglais, « Chassez le naturel, il revient au galop » ?
Toutes les critiques de Be happy
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Be Happy ne raconte pas grand-chose sinon que cette instit' tout juste jolie se marre pour un rien, qu'elle passe son permis de conduire, prend des cours de flamenco... mais c'est tout le sel du film. Traversé par une ironie permanente mais ancré dans un réalisme confondant, Be happy est un film très original et bien plus dense qu'il n'y parait.
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Voici une brillante comédie d'où l'on ne peut sortir qu' enjoué! On sent que Mike Leigh, d'ordinaire plus sombre, a dû s'amuser à créer Poppy, personnage malicieux d'un optimisme désarmant, interprété par une remarquable Sally Hawkins (...).