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Le deuxième long métrage de Chad Chenouga (après le remarqué 17, rue Bleue, sorti en 2001) va certainement être comparé à La Tête haute puisqu’il y est question du parcours d’un jeune placé en foyer, qui tente de s’en sortir. Il y a des éléments de comparaison, un côté tête brûlée et une propension à l’autodestruction du personnage principal. Chenouga accorde cependant moins d’importance aux causes et aux moyens mis en œuvre que Bercot, préférant se focaliser sur l’expérience solitaire de la fuite en avant, sans filets. En résulte un portrait tout en ruptures dont la justesse n’apparaît pas de façon immédiate et évidente. Khaled Alouach impose une présence subtile, là encore éloignée de l’incarnation animale, plus flamboyante, de Rod Paradot dans La Tête haute.