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L’enquête que décide de mener Daniel va lui permettre de se retrouver lui-même et de faire corps avec une disparition qui bouleverse sa propre vie. Il y a du "Mortelle Randonnée" dans ce thriller et l’on pense à l’adaptation du roman de Marc Behm par Michel et Jacques Audiard pour Claude Miller. Il y a également un parfum de Guillaume Nicloux ("Une affaire privée", "Cette femme-là"). Ancré dans une certaine tradition du polar à la française, le film de Christophe Lamotte ne sort jamais des rails grâce à une mise en scène très bien tenue. On peut regretter que l’enjeu autour de Laura soit quelque peu expédié et qu’elle reste un cliché d’adolescente en rupture avec la société. Ce qui compte ici, finalement, c’est l’autopsie d’un couple. Kad Merad est idéal en "homme normal", morne et à bas bruit. Face à lui, dans le rôle de son ex-femme, Géraldine Pailhas apporte le contrepoint subtil d’un être en reconstruction après avoir pris la réalité de plein fouet.
Toutes les critiques de Disparue en Hiver
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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L’atmosphère très froide et pesante, les paysages brumeux et enneigés enrobent à merveille ce film noir (...) avec Kad Merad sombre et taiseux dont le personnage broyé est sans cesse à la limite de l’explosion.
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Oscillant entre le drame psychologique et le thriller, "Disparue en hiver" de Christophe Lamotte appartient aux bonnes surprises du cinéma noir français.
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Si l'histoire se révèle un poil tarabiscotée, les personnages, bien cernés, séduisent par ce qu'ils projettent de douleurs larvées. "Disparue en hiver" ne manque pas de charme: il serait dommage de le voir se fondre dans les sorties hivernales.
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Une enquête lancinante et obsédante menée par un Kad Merad écorché vif, crédible et solide, à l’image de ce polar bien ficelé. Bien loin, donc, de ses dernières comédies insipides qui écornent son talent.
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L'envie de percer le mystère tient un moment mais, très vite, à cause de grosses ficelles, l'indifférence triomphe.
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Scénario trop chargé, mise en scène parfois adroite dans les ambiances mais maladroite dans l'action, ce film policier noir trop noir peine à rester intéressant.
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"Disparue en hiver" prend des allures de film noir. Noble intention un peu gâchée par le développement sans surprise de l'intrigue policière, quand la partie intime du personnage est, elle, assez finement observée. Cela ne suffit pas à retenir l'attention du spectateur, malgré Kad Merad, très convaincant.
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Dans ce polar triste comme la Toussaint de Christophe Lamotte, Kad Merad et Géraldine Pailhas ne peuvent sauver un scénario filandreux et une mise en scène cotonneuse.
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Ce film manifeste, surtout dans sa deuxième moitié, un certain nombre de faiblesses. L’enquête piétine et le spectateur aussi… Des longueurs se font sentir, la mise en scène manque de punch, et l’on peine à croire en certains personnages, un brin caricaturaux.