-
Allemagne, fin 1918. Anna se rend tous les jours sur la tombe de son fiancé, Frantz, mort dans les tranchées. Un jour, elle aperçoit un jeune homme en plein recueillement. Adrien est Français et il a connu Frantz à Paris. Anna et ses beaux-parents le font entrer dans leur vie. Tourner en langue étrangère stimule l’imagination romanesque de François Ozon. Neuf ans après Angel, il réalise un nouveau mélodrame stylisé, cette fois dans un beau noir et blanc que la couleur vient trouer lorsque les personnages ont le cœur léger, "astuce" un peu simpliste dont il n’abuse pas trop. Avec un jansénisme pour ainsi dire hanekien (la bourgade allemande rappelle d’ailleurs celle du Ruban blanc), François Ozon sème en mode mineur les graines d’un drame majeur qui prend corps dans le dernier tiers du film, bouleversant de fatalité. Face à l’impeccable Pierre Niney, fiévreux à souhait, Paula Beer impose sa présence délicate et sa beauté classique. Mieux qu’une révélation, une évidence. C.N.
Toutes les critiques de Frantz
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
François Ozon semble avoir atteint une véritable maîtrise : l'osmose délicate, imprécise, entre audace et lyrisme. Désormais, ses mises en scènes semblent s'étendre, amples, belles et sereines. Mais cette épure n'empêche pas le tourment.
-
Malgré la trame ample et romanesque du récit, le souffle mélodramatique est comme étouffé par la mise en scène délibérément distanciée d’Ozon, que redouble la texture glaciale de l’image numérique. (...) Dommage. "Frantz" aurait pu être un grand film.
-
Un mélo laborieux et désincarné.