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Jack a 10 ans, et s’il ne fait aucun doute que sa trop jeune mère l’adore, elle n’est clairement pas faite pour élever des enfants. Délaissé, le garçon commet une bêtise qui l’envoie dans un centre d’hébergement tandis que son petit frère lui est arraché. Jack va alors développer des trésors d’obstination, entre évasion, kidnapping et appels au secours, pour tenter de recomposer le puzzle fracassé de sa famille. Où conduisent cette âpreté, cette tension maximale? On ne sait pas trop. On espère. On a peur. C’est alors que le film abat sa dernière carte, celle qui déterminera sa pérennité dans l’esprit du spectateur. Avec son épilogue en forme d’estocade morale et émotionnelle, il ne se contente pas de déjouer les attentes : il offre à son héros une sortie dont les implications le rendent inoubliable
Toutes les critiques de Jack
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Les notes de "It's a Wonderful World" glissent sur les images de fin. Le monde, on ne sait pas. Mais le film, oui, est merveilleux.
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Sobre, ce film fort comme l'injustice a même l'élégance désespérée d'éviter les clichés jusqu'aux maux de la fin…
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Sans égaler la puissance des exemples susmentionnés, Jack s’offre néanmoins comme un récit d’apprentissage attachant et bien écrit, une odyssée filmée à hauteur d’enfant, avec un jeune acteur prodigieux dans le rôle titre.
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Le cinéaste saisit la nuit dans un Berlin désert, le bruit sourd et lancinant des rues, le temps qui passe, interminable, et le sourire radieux sur le visage de Jack lorsque s'éclaire, enfin, la fenêtre d'un immeuble sinistre. Tout, jusqu'au bout, reste sensible et féroce.
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Le riche enchaînement de situations et la belle photographie de Jen Harant confèrent à ce film, sous influence "dardennienne", le souffle d’une épopée enfantine qui dessinerait comme le revers du modèle économique allemand.
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Familier des séries policières, le réalisateur crée une tension dont le public aura bien du mal à se débarrasser après avoir vu son film.
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Un film tout en tension qui assemble implacablement les éléments de l'intrigue. Olivier Gourmet était idéal pour enfiler le blouson fatigué de cet homme qui n'a rien perdu de sa droiture. Valérie Bonneton est impeccable, les seconds rôles très travaillés.
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Quel formidable petit homme que cet enfant qui affronte avec fatalisme et courage tous les obstacles que l’irresponsabilité de sa mère dresse sur son chemin de vie. Il trébuche mais se relève toujours, mû par l’instinct de sauver son cadet. Poignant.
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La mise en scène de Berger fait des mouvements de son héros le vecteur principal des émotions du film. Une réussite.
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Le jeune héros, tendre et mutique, est un Tom Sawyer des temps modernes qui, en plus de sa famille, porte entièrement le film sur ses épaules. Il part pour une quête infinie – au point de paraître un peu répétitive.
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D'un sujet qui aurait pu être plombant, le réalisateur parvient à faire émerger l'espoir sans stigmatiser aucun des personnages.
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Ce film touchant sur une enfance à la fois forte et fragile, poussée à grandir trop vite, n’est pas sans rappeler le cinéma de Jacques Doillon ou des frères Dardenne.
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Même la formidable énergie de son jeune acteur principal ne parvient pas à préserver le récit d’un écueil qu’Edward Berger entendait pourtant éviter. C’est d’autant plus regrettable que le rythme de ce long-métrage est par ailleurs fort bien maîtrisé, tout comme la mise en scène de ce Berlin filmé à hauteur d’enfants.