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Giorgio Diritti aime explorer le passé trouble de l’Italie. Après L’homme qui viendra sur le massacre de Marzabotto pendant la seconde guerre mondiale, le cinéaste met ici en lumière le parcours du peintre Antonio Ligabue, un homme qui a vécu toute sa vie, rejeté de tous, incompris, interné pour troubles mentaux. Qu’il est difficile de filmer la peinture ! C’est sûrement la raison pour laquelle Diritti met plus en avant la souffrance de l’homme – dans des scènes qui tirent parfois en longueur- que la magnificence des tableaux de l’artiste et de son travail de la matière. Restent la performance magistrale d’Elio Germano, récompensé à juste titre pour ce rôle au dernier festival de Berlin, et l’occasion de découvrir un peintre majeur du XXè siècle.