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Un jeune agriculteur reprend la ferme de son père, en proie à la ruine. Et le film de John Shank d’enregistrer la strangulation économique du monde paysan. A l’image, cela se traduit par une mise en scène élégante un poil trop figée avec des plans serrés sur des visages burinés enveloppés dans un clair obscur très joli. Bref, on se rapproche plus de la quête hypnotique d’un Bela Tarr (sans l’égaler) que d’une truculence franchouillarde à la Jean Becker. Et puis Vincent Rottiers confirme son charisme brut. Sans conteste, le grand acteur de demain, c’est lui.
Toutes les critiques de L'Hiver dernier
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Malgré une utilisation trop solennelle de la musique, la singularité du récit, l'inspiration de la mise en scène et la qualité de la direction d'acteurs font de cet étonnant premier film une des excellentes surprises du moment.
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A la charnière entre le cinéma américain des grands espaces et l’intimisme des auteurs européens les plus exigeants, ce tout premier film dresse un portrait sans concession d’un monde paysan broyé par la mondialisation. A découvrir.
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Ce monde de mecs faits rocs est tempéré par un impeccable casting féminin (Anaïs Desmoutiers, Florence Loiret Caille). Mais il faut Bresson garder : on reste dans une pudeur renfrognée, élégante, où le héros préfère se dissoudre littéralement dans la nature que de surprendre un peu le spectateur.
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Un poème en vers libres, consacré à Paris et à trois habitants solitaires : un collégien des beaux quartiers, un jeune Pakistanais du Sentier et une étudiante tchèque de Belleville. Doucement expérimental, rêverie éveillée, le film dépeint une géographie urbaine des sentiments.
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Peinture sombrement lyrique de la fin du monde, ce premier film témoigne d'un beau sens de l'espace et de la nature
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Malgré une utilisation trop solennelle de la musique, "L'hiver dernier", sur le fond comme sur la forme, s'impose comme l'une des excellentes surprises du moment.
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En captant le délitement d’une ferme française reprise par un jeune homme à la mort de son père, « l’Hiver dernier » superpose une question sociale bien française sur une trame de western. Belle intention que John Shank hésite pourtant à prendre à bras-le-corps, tant son film se complet bizarrement dans un statisme poseur, un peu lourd – une tendance à faire de la peinture au cinéma, à refouler le principe même de l’action. Dommage car le récit, qui tend de plus en plus vers le huis clos de « Rio Bravo », voire le repli autarcique de « Jeremiah Johnson », n’attendait que ça.
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Filmer la paysannerie française d'aujourd'hui dans le style d'un western classique, ou d'un film de mafia américain, le défi était de taille (...) l'ennui, c'est que cette mise en scène grandiloquente est au services d'un récit d'une pesanteur difficile à supporter.
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D'évidence, envoûté par la beauté ingrate des paysages et par le visage de son jeune acteur, le cinéaste fait un peu trop confiance dans la force de fascination de son humeur sombre et contemplative.
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(...) le récit ne semble guère intéresser le cinéaste : tout en silences pesants, il s'étire et nous tire vers l'ennui.